Le 18 juin 2021, Jean-Luc Mélenchon participait aux rencontres de l’industrie et de la planification à Ingrandes dans la Vienne.

Clémence Guetté, co-responsable du programme l’Avenir en commun et tête de liste aux élections régionales en Nouvelle-Aquitaine a introduit cette table ronde en présentant les représentants des usines en luttes de la région qui participaient à cette table ronde : Jean-Philippe Juin des Fonderies du Poitou, Mickael Orsini de Lisi Creuzet, Eric Victor de Cop Atlantique et Dominique Spinalli de Verallia.

Elle a rappelé que la crise sanitaire avait aggravé la situation préexistante concernant le chômage, avec de grands groupes industriels qui licencient massivement et délocalisent à l’étranger. Clémence Guetté a expliqué pourquoi Ingrandes était un lieu hautement symbolique dans la lutte contre les plans sociaux avec l’annonce le jour même de 292 emplois qui sont menacés aux fonderies du Poitou.

La secrétaire générale du groupe insoumis à l’Assemblée a alerté sur la situation d’urgence dans laquelle se trouve l’industrie française du fait des accords de libre-échange et de la crise sanitaire avec 100 000 emplois supprimés l’année dernière, soit 3 fois plus que l’année précédente.

Les représentants des salariés en lutte ont ensuite pris la parole pour évoquer la situation dans leur usine et les nombreux emplois qui sont supprimés et délocalisés.

Puis Jean-Luc Mélenchon est revenu sur la crise du Covid qui a eu des effets inattendus qui montrent la fragilité du système capitaliste actuel. Il a pointé du doigt le groupe Renault qui préfère aujourd’hui passer commande à l’étranger pour ses pièces automobiles et prive de travail plusieurs fonderies en France. Il a rappelé qu’auparavant, une voiture Renault sur deux était produite en France et que désormais c’est une sur sept alors que l’État donne 5 milliards à Renault sans contrepartie.

Le candidat à l’élection présidentielle de 2022 a expliqué que pendant que les plans sociaux se multipliaient, les entreprises du CAC 40 avaient versé 51 milliards d’euros de dividendes cette année, ce qui représente l’équivalent de 140 % de bénéfices sur une année et que cela permettrait de payer un million d’emplois au salaire moyen.

Alors que l’industrie française est démantelée chaque année un peu plus, il a rappelé l’importance de ces productions et des compétences de ses salariés pour engager la bifurcation écologique. Jean-Luc Mélenchon a appelé à relocaliser tout ce qui peut l’être pour produire ce dont on a besoin dans notre pays. Il a rappelé que le peuple français était prêt à faire beaucoup de choses, que les gens étaient fiers de leur métier. Il a insisté sur le fait que les gens ne veulent pas être milliardaires, mais pouvoir vivre dignement de leur travail.

Enfin le président du groupe LFI à l’Assemblée nationale a prévenu qu’en cas de victoire de Macron à l’élection présidentielle, celui-ci avait déjà envoyé sa lettre à la Commission européenne pour prévoir de s’en prendre aux retraites et de faire un gigantesque plan d’austérité. Jean-Luc Mélenchon s’est dit prêt à gouverner dès le premier jour s’il est élu grâce aux plans issus du programme l’Avenir en commun.