Le jeudi 25 novembre 2021, Jean-Luc Mélenchon était l’invité de l’émission « Face à BFM ».
Il a d’abord répondu aux questions d’actualité concernant la crise sanitaire. Il a expliqué qu’il fallait de nouveau rendre les tests gratuits et a appelé à un moratoire sur les fermetures de lits d’hôpitaux. Il a expliqué que le pass sanitaire donnait une fausse impression de sécurité, car on peut être contaminé et contaminer les autres même en étant vacciné. Il a par ailleurs dénoncé l’hypocrisie de ceux qui disent que le vaccin est la solution pour sortir du Covid mais qui ne défendent pas pour autant la levée des brevets.
Interrogé sur les questions migratoires après le drame survenu en mer du Nord, le candidat de l’union populaire à l’élection présidentielle a expliqué que la France n’avait pas vocation à devenir le garde-barrière de la Grande-Bretagne. Il a appelé à renégocier l’accord du Touquet et à mettre en place un couloir humanitaire pour les migrants qui voudrait rejoindre la Grande-Bretagne. Plus largement, il a expliqué qu’il fallait changer de politique sur ce sujet en luttant contre les causes des migrations, et notamment en affrontant les conséquences du changement climatique.
Jean-Luc Mélenchon a également défendu les mesures sociales de son programme. Il a expliqué qu’il voulait construire 200.000 logements par an pour faire face au mal-logement. Sur ce sujet, il a aussi rappelé qu’il était prêt à réquisitionner les logements vacants. Concernant la question des revenus, il a rappelé sa proposition d’augmenter le SMIC à 1.400 euros nets par mois. Il a aussi dit que l’essentiel des métiers dans lesquels les gens sont payés au SMIC ne sont pas des localisables.
Le candidat de l’union populaire à l’élection présidentielle a également détaillé son programme pour reconquérir la souveraineté alimentaire de la France. Il a en particulier appelé à prendre en charge la dette des paysans pour leur permettre de se convertir à l’agriculture bio.
Jean-Luc Mélenchon a aussi parlé de son programme en matière fiscale. Il a expliqué que tous ceux qui gagnent moins de 4000 euros par mois paieraient moins d’impôts avec son système. Il a par ailleurs rappelé qu’il rétablirait l’ISF et le rendrait progressif afin qu’il rapporte 8 milliards d’euros au lieu de 3 milliards. Il a également annoncé que serait réalisée une soirée chiffrage de son programme afin de montrer la faisabilité des mesures qu’il contient.
Concernant les questions d’énergie, le candidat de l’union populaire à l’élection présidentielle a rappelé sa proposition de sortir du nucléaire. Il a redit les risques que fait courir cette énergie mais a aussi posé la question de l’indépendance de la France, rappelant que notre pays ne produit pas d’uranium et qu’il nous faut aller le chercher au Kazakhstan et au Niger.
Jean-Luc Mélenchon a également parlé de l’identité française. Il a expliqué le concept de créolisation et a également dit que l’identité nationale dans notre pays n’était ni une couleur de peau, ni une religion, ni une langue, mais une adhésion au contrat républicain : « Liberté, Égalité, Fraternité ». Il a appelé à cesser de perdre du temps avec les débats interminables sur les religions et à s’occuper des problèmes du pays. Il a expliqué que la première barrière contre le racisme se trouvait en chacun de nous.
Interrogé sur les questions de sécurité, le candidat de l’union populaire à l’élection présidentielle a rappelé sa proposition de supprimer la BAC et de rétablir la police de proximité. Il a expliqué qu’il fallait augmenter les effectifs de police judiciaire pour lutter contre les trafics. Il a aussi dit qu’il était favorable à la légalisation du cannabis dans le cadre d’un monopole d’État et à l’utilisation de l’argent généré pour faire de la prévention contre la consommation de cette substance.
Jean-Luc Mélenchon a également défendu sa proposition de mettre en place une assemblée constituante chargé de rédiger la Constitution d’une 6e République. Il a expliqué que cette mesure permettrait au peuple français de se refonder en refondant ses institutions. Répondant aux questions sur la gauche, il a expliqué que si celle-ci s’était effondrée, c’était parce qu’elle avait menti et changé de camp. Il a rappelé que son ambition était de convaincre sur la base d’un programme. Il a conclu sur un message d’optimisme, expliquant qu’on pouvait vivre mieux et que le futur pouvait être beau.