Le jeudi 9 décembre 2021, Jean-Luc Mélenchon tenait une conférence-débat sur la géopolitique à la Maison de la Chimie.

Le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle a présenté ce qu’il ferait en matière de politique internationale s’il est élu président. Il a défendu l’indépendance et la souveraineté de la France, expliquant qu’il ne pouvait y avoir de choix des peuples possibles, et donc de démocratie réelle, sans ces deux conditions.

Jean-Luc Mélenchon a dressé le tableau d’un monde instable depuis la chute du mur de Berlin et l’effondrement du bloc de l’Est. Il a présenté les facteurs de déséquilibre du monde. D’abord la puissance déclinante des États-Unis face à la Chine et les provocations américaines contre ce pays et contre la Russie. Ensuite, l’augmentation considérable de la masse de dollars en circulation depuis la fin des accords de Bretton Woods, et la disjonction entre cette masse et l’économie réelle des États-Unis. Mais aussi le changement climatique, qui va provoquer des déplacements de populations considérables au 21e siècle. Également, le risque de pandémie permanente, compte tenu du fait que les élevages intensifs, générateurs de zoonoses, ne sont toujours pas fermés. Ou encore la prise de pouvoir des multinationales via les tribunaux d’arbitrage, qui désorganisent le droit international. Enfin, le gonflement à l’extrême de la bulle financière, qui pourrait éclater à tout moment.

Dans ce monde instable, le candidat de l’Union populaire a défendu une France non-alignée. Il a appelé à sortir des logiques de guerre froide avec la Chine et de confrontation avec la Russie. Il a aussi plaidé pour une sortie de l’OTAN en commençant par la sortie de son commandement intégré, et a donc expliqué qu’il voulait atteindre l’indépendance absolue de la France en matière de défense.

Jean-Luc Mélenchon a aussi défendu l’idée d’une diplomatie française altermondialiste, c’est-à-dire qui défend un ordre du monde différent de l’actuel, qui permet le saccage de la planète ou donne plus de place aux États qu’aux multinationales. Il a appelé à reconstituer le réseau diplomatique français et a fustigé le fait que celui-ci soit progressivement démantelé au profit d’une prétendue diplomatie européenne.

Enfin, le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle a présenté son programme pour de nouveaux traités internationaux. Il a défendu des traités basés sur la coopération pour lutter contre le changement climatique, en particulier pour sortir des énergies carbonés et a fustigé le marché carbone qui représente un droit à polluer le bien commun qu’est l’air. Il a aussi dénoncé la militarisation de l’espace et a dit le risque que celle-ci fait peser sur la dissuasion nucléaire française et a donc appelé à repenser notre système de défense en prenant en compte la menace spatial. Face aux États-Unis et au Luxembourg, il a défendu la non-appropriation privée des corps célestes. Enfin, il a également plaidé pour des traités internationaux pour la non-appropriation des grands fonds marins, ou encore pour interdire les forages gaziers et pétroliers en Méditerranée.

Jean-Luc Mélenchon a ensuite répondu aux questions des associations étudiantes sur son rapport à l’Union européenne, au Maghreb, ou encore sur l’intervention française au Mali.

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