Le lundi 24 janvier 2022, Jean-Luc Mélenchon était en meeting à Bordeaux devant près de 3000 personnes.

Le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle a salué la forte mobilisation pour ce meeting. Il a dénoncé ceux qui, à 70 jours du premier tour, sont en train d’organiser une « obscure primaire ». Il a appelé à travailler sur le terrain pour convaincre sur la base d’un programme. Il a expliqué qu’il disposait d’une équipe prête à gouverner à l’heure où il faut affronter le double enjeu du changement climatique et des écarts considérables de richesses. Il a appelé à nommer et affronter le responsable de cette situation : le capitalisme financier.

Jean-Luc Mélenchon a dénoncé la situation sociale dans notre pays. Il a expliqué qu’il était indécent que 5 personnes possèdent autant que 27 millions d’autres alors que des enfants ont froid et ont faim dans notre pays. Il a défendu sa proposition de blocage des prix et a dénoncé les marges considérables réalisées par la grande distribution. Il a ainsi expliqué que sur un euro que l’on paye pour de la nourriture dans ces grandes surfaces, seuls huit centimes vont finalement dans la poche du paysan qui l’a produit.

Plus largement, le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle a aussi évoqué les questions liées à l’alimentation, le jour où était publié son plan sur le sujet. Il a notamment évoqué le sujet de la quantité de sucre et de sel dans la nourriture, en particulier dans les Outre-mer. Il a expliqué qu’il fallait diminuer leurs quantités afin d’économiser 50 milliards de soins pour traiter les maladies liées à la mal bouffe, une somme qui permettrait de créer 1 million d’emplois payés à 2000 euros par mois.

Jean-Luc Mélenchon a ensuite parlé des conditions de travail en France. Il a expliqué qu’il y a 800.000 personnes en CDD dans la fonction publique et a dit qu’il les titulariserait s’ il arrivait au pouvoir en avril 2022. Il a appelé à mettre fin aux amplitudes horaires insupportables pour les techniciens de surface et a déclaré qu’il fallait que les négociations sur le sujet reprennent de gré ou de force. Il a aussi dit qu’il mettrait un terme au travail détaché en France, même s’il faut pour cela désobéir aux traités européens. Il a dénoncé un pays dans lequel le suicide dû au travail est devenu en fait social. Il a notamment cité le cas des paysans, des personnels de l’Éducation nationale et des policiers, et a affirmé qu’il était temps de parler du droit au bonheur.

Le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle a ensuite défendu un autre modèle agricole à l’heure où 99 % des urines des Françaises contiennent des pesticides. Il a appelé à arrêter ce système et à sortir du glyphosate. Par ailleurs, défendant une agriculture bio et paysanne, il a déclaré qu’il faudrait 200.000 à 300.000 paysans de plus pour réaliser ce projet. Il a expliqué qu’il faudrait donc à la fois changer la condition sociale du métier de paysan, mais aussi trouver des débouchés pour l’agriculture bio et locale en utilisant notamment les cantines scolaires. Il a affirmé être prêt, sur ce sujet également, à désobéir aux traités européens.

Jean-Luc Mélenchon a ensuite parlé de la condition animale. Il a dénoncé les élevages ultra-intensifs et a expliqué qu’il fermerait les fermes usines, responsables d’une souffrance animale mais aussi de zoonoses, ces maladies qui peuvent être transmises des animaux aux êtres humains. Plus largement, il a rappelé que notre conscience d’êtres humains nous donne une responsabilité vis-à-vis des autres êtres sensibles, parce que nous avons la connaissance de leur sensibilité, même si nous ne les comprenons pas entièrement. Il a affirmé : « être écologiste aujourd’hui, c’est se sentir redevable de tout le vivant ».

Défendant un programme ayant une option préférentielle pour les pauvres, contrairement à Emmanuel Macron qui pense que les plus pauvres sont responsables de leur pauvreté, le candidat de l’Union populaire a défendu le fait de faire campagne sur un programme. Il a dénoncé ceux qui pleurniche sur la division de la gauche sans chercher à convaincre. Il a expliqué que le vote populaire ferait la différence en avril et a notamment défendu sa proposition de mettre en place un héritage maximum à 12 millions d’euros pour financer la location d’autonomie pour les jeunes à 1063 € par mois.