Le jeudi 17 février 2022, Jean-Luc Mélenchon était l’invité de l’émission « La France dans les yeux » sur BFMTV. Il était interrogé par une vingtaine de Français sur ses principales mesures programmatiques.

Après avoir salué les mots positifs de Ségolène Royal à son endroit, le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle a défendu ses mesures pour le pouvoir d’achat. Il a critiqué l’enrichissement insupportable de quelques-uns en pleine pandémie. Il a ensuite proposé de bloquer les prix de certains produits alimentaires, de l’énergie et des carburants afin de garantir leur accès pour les citoyens. Il s’est dit favorable à la mise en place d’un coefficient maximum pour les marges dans la grande distribution, mais a aussi évoqué ses mesures pour lutter contre l’obsolescence programmée qui pèse sur le budget des Français. Il a également plaidé pour la gratuité des premiers mètres cubes d’eau indispensables à la vie. Il a par ailleurs défendu l’augmentation du SMIC à 1400€ nets par mois, l’augmentation des retraites pour que pas une ne soit sous le SMIC revalorisé pour une carrière complète. Il a aussi plaidé pour l’augmentation du minimum vieillesse afin qu’il soit au-dessus du seuil de pauvreté.

Jean-Luc Mélenchon a par ailleurs expliqué pourquoi ses propositions pour le pouvoir d’achat des Français seraient utiles pour les entreprises. Il a rappelé que cela permettrait de remplir leur carnet de commandes et leur donnerait donc davantage de visibilité.

Par ailleurs, le candidat de l’Union populaire a défendu l’une de ses mesures phares : la mise en place d’une allocation d’autonomie de 1063 euros par mois pour les jeunes en études à l’université ou dans l’enseignement professionnel. Il a aussi parlé de l’importance des services publics pour les Français et a notamment parlé de la nécessité de reconstruire l’hôpital public et de sauver l’école avant la catastrophe.

Jean-Luc Mélenchon a rappelé son opposition au passe vaccinal qu’il juge inefficace. Il a dit qu’il le supprimerait quand il arriverait au pouvoir. Il a par ailleurs posé la question des élevages intensifs, qui peuvent être les foyers de futures pandémies avec les zoonoses, ces maladies qui peuvent passer des animaux aux humains.

Concernant l’immigration, le candidat à l’élection présidentielle a rappelé que la plupart des gens qui émigrent partent de chez eux dans la douleur. Il a souligné qu’il fallait donc lutter contre les causes du départ mais qu’une fois que les gens étaient là, il fallait les accueillir dignement et humainement.

Jean-Luc Mélenchon a pu développer ses propositions sur la police afin de la réformer de la cave au grenier. En effet, il a indiqué qu’il n’était pas d’accord avec son fonctionnement actuel et qu’il fallait s’attaquer frontalement au trafic des êtres humains, de drogue et d’armes. Il a aussi proposé de recruter plus de monde dans la police judiciaire et de s’appuyer sur une police de proximité. Il s’est dit opposé à l’existence de la BAC et a indiqué vouloir remplacer l’IGPN par un organe indépendant.

Il a également rappelé l’importance des communes dans l’organisation des territoires puisqu’elle est au cœur de l’Histoire de France et l’échelon de base de la démocratie.

Sur la question du handicap, Jean-Luc Mélenchon a indiqué qu’il fallait se donner les moyens d’accueillir à l’école les enfants en situation de handicap. Il faut pour ça commencer par donner un statut, une paye décente et une formation aux AESH.

Le candidat de l’Union populaire a abordé le thème de l’agriculture, rappelant que le protectionnisme était indispensable pour avoir une agriculture bio et locale. Il a souligné l’importance d’avoir une agriculture vivrière, c’est-à-dire produire localement et consommer localement. Pour cela il faut recruter 300 000 paysans et leur garantir un revenu et des conditions dignes.

Enfin Jean-Luc Mélenchon était interrogé sur sa stratégie de rassemblement pour l’élection présidentielle. Il a rappelé qu’il ne souhaitait polémiquer avec aucun candidat à gauche, son objectif étant de se qualifier au second tour et remporter l’élection présidentielle pour appliquer son programme. Il a indiqué que s’il était au 2e tour, la première chose qu’il ferait serait de tendre la main à ceux qui sont prêts à gouverner avec lui.