Jean-Luc Mélenchon était à Marseille le 10 juin 2022 pour le dernier jour de la campagne de premier tour des élections législatives. D’entrée de jeu, il a fustigé l’attitude d’Emmanuel Macron qui est sorti de sa réserve présidentielle pour taper sur la NUPES et Jean-Luc Mélenchon. Il a dû rappeler encore une fois que si la NUPES avait la majorité à l’issue des élections, le candidat désigné par cette coalition deviendra Premier ministre, n’en déplaise au chef de l’Etat.

Jean-Luc Mélenchon est revenu sur le problème d’utilisation et de doctrine de la force de police dans la France de Macron. Il a fait référence à la mort d’une jeune femme de 21 ans lors d’un contrôle de police à Paris, suite à un refus d’obtempérer du chauffeur de la voiture dont elle était passagère. Il en a profité pour rappeler la nécessité de refonder la police de la cave au grenier.

Il est également revenu sur le problème central de la sécheresse, alors qu’un quart département sont d’ores et déjà en alerte. Il a déploré l’état d’impréparation de la macaronie pour faire face et insisté sur la nécessité de relever les services publics et l’Etat pour mettre en oeuvre la planification écologique.

En réponse à Gabriel Attal qui l’accuse de vouloir installer la « guillotine fiscale », il a rappelé à qui le programme de la NUPES comptait augmenter les impôts : héritage maximum à 12 millions d’euros, rétablissement de l’ISF, etc. Il a ensuite accusé Macron d’avoir un programme caché : celui qu’il a promis à la Commission européenne. Il a en effet promis de ramener le déficit à 3% d’ici 2027, ce qui revient à prévoir un plan d’austérité de 80 milliards.

Jean-Luc Mélenchon a ensuite expliquer sa logique économique. Elle consiste d’une part à relancer la consommation populaire pour éviter la récession. D’autre part, il compte bloquer les source de l’inflation en bloquant les prix du carburant, de l’énergie et produits de première nécessité. Il s’est inscrit en faux contre la décision de la BCE de remonter les taux d’intérêt.

Il a fini son discours sur les mesures les plus importantes à prendre pour réparer la démocratie. Il a promis la mise en place du référendum d’initiative citoyenne (RIC), la mise en place de la proportionnelle aux élections législatives, la création d’une autorité indépendante pour organiser les élections, l’abaissement à 1 million de signature le seuil pour le référendum d’initiative partagée. Il a affirmé qu’une personne devrait être chargée au gouvernement de la mise en place de ces mesures démocratiques.