Ici, c’est l’emploi qui apparaît comme l’un des préoccupations majeures, sous ses différentes dimensions. 

D’abord, à travers la nécessité d’en finir avec le chômage. De nombreuses contributions rappellent qu’il est temps de cesser de stigmatiser les chômeurs. Parmi les propositions, l’idée de la garantie d’emploi, de la garantie dignité ou de la généralisation du programme « Territoires zéro chômeur longue durée » (TZCLD) apparaissent. L’encadrement des licenciements est aussi évoqué, notamment l’interdiction des licenciements boursiers ou économiques pour les entreprises qui versent des dividendes. Ces points ont été renforcés ou ajoutés dans le chapitre concerné.

Afin d’améliorer les conditions de travail de ceux qui ont un emploi, plusieurs propositions apparaissent : requalifier les travailleurs uberisés en salariés, en finir avec le travail détaché, ou encore reconnaître le burn-out comme maladie professionnelle. Le rétablissement des CHSCT (comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) est aussi plébiscité. Tous ces points ont été ajoutés. On peut également noter plusieurs contributions en faveur de la démocratie dans l’entreprise, du développement de l’économie sociale et solidaire et des coopératives, sujets qui ont été précisés. 

La question de la rémunération apparaît évidemment, avec de nombreuses propositions de hausse du SMIC, ainsi que d’encadrement des salaires. La revalorisation des métiers pénibles et déconsidérés est soutenue, avec notamment l’exemple des AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap), qui intègre le programme.

La baisse du temps de travail fait l’objet de plusieurs propositions. L’objectif de 32 heures, déjà présent, est largement plébiscité. La semaine de 4 jours est une mesure qui revient dans plusieurs écrits. Cette question est également abordée à l’échelle de la vie, avec la question des retraites, qui fait l’objet de mesures mises à jour. Plusieurs contributions suggèrent par ailleurs de revoir leurs modes de calcul vers une harmonisation par le haut.

La lutte contre les inégalités revient également de manière importante. 

La révolution fiscale suscite ainsi plusieurs propositions. La TVA est considérée comme un impôt injuste et plusieurs propositions suggèrent de la baisser, en particulier sur les produits de première nécessité. Le retour et le renforcement de l’impôt de solidarité sur la fortune sont demandés dans plusieurs contributions, de même que la création d’un impôt universel pour faire face à la fraude et l’évasion fiscale, points qui ont fait l’objet de précisions. Le cœur des propositions est la demande d’un impôt plus juste et plus progressif, conduisant à une baisse pour les classes moyennes et une hausse pour les plus riches.

Ces inégalités sont également abordées avec la question du logement. Cela suscite des propositions de différents ordres : forcer les maires à respecter la loi en matière de logement social, encadrer les loyers à la baisse, assurer la rénovation thermique des logements, etc. Ces mesures, pour beaucoup déjà présentes, ont été accentuées.

Parmi les responsables de ces inégalités identifiés dans les contributions, les banques et le monde de la finance apparaissent. La nécessité de leur imposer des limites apparaît dans plusieurs contributions : taxation des transactions financières, nationalisation de grandes banques à travers un pôle public bancaire, élément présent dans le programme, entre autres.

Le développement du service public, enfin, apparaît comme un enjeu crucial dans plusieurs contributions qui soulignent le besoin d’inverser la logique de privatisation qui a dominé ces dernières années en nationalisant les biens communs et services essentiels, ce qui doit permettre également de les relocaliser.