Jean-Luc Mélenchon était l’invité de l’émission « Questions politiques » ce dimanche 12 décembre 2021 sur France Inter.
Le candidat à l’élection présidentielle a d’abord été interrogé sur la situation en Nouvelle Calédonie. Jean-Luc Mélenchon a une nouvelle fois appelé le gouvernement à renoncer au rapport de force, à réunir tout le monde autour de la table en partant du regard que portent les autonomistes sur notre partie.
Interrogé sur l’Allemagne, Jean-Luc Mélenchon a salué l’augmentation du SMIC horaire allemand de 9 à 12 euros brut, et a rappelé sa proposition d’augmenter le SMIC pour le porter à 1400 euros net, proposition soutenue par 80% des Français.
Questionné sur la Russie, Jean-Luc Mélenchon a rappelé que les russes n’étaient pas des adversaires mais des partenaires. Refusant que la France joue les shérifs du monde, le candidat à la présidentielle a affirmé sa position : une France non alignée et indépendante.
Sur la question européenne, le candidat à la présidentielle a confirmé sa ligne : une renégociation générale des traités européens, et un Opt-Out sur les points contradictoires avec son programme.
Jean-Luc Mélenchon a ensuite défendu sa proposition de retraite à 60 ans. Le député des bouches du Rhône a rappelé que faire partir les gens à la retraite à 66 ans, coûtait beaucoup plus cher parce que les personnes plus âgées trouvent plus difficilement des emplois et que l’État paye du coup leur chômage. Le candidat de l’Union populaire a taclé la proposition de retraite à 65 ans d’Emmanuel Macron, rappelant que c’était revenir à la situation de 1910, dénonçant la vision économique archaïque du chef de l’État.
Jean-Luc Mélenchon a pu développer sa vision économique : la planification, l’instauration de 14 tranches d’impôt sur le revenu pour qu’on cesse de faire peser l’effort fiscal sur la classe moyenne et qu’on fasse payer davantage les riches, l’année blanche sur les 51 milliards de dividendes du CAC40 qui permettrait de financer 1 million d’emploi à 2000 euros net pendant une année ce qui relancerait la consommation populaire.
Le candidat à la présidentielle a ensuite rappelé sa vision de la société : une société de liberté, une société d’harmonie des êtres humains entre eux et avec la nature. Une vision républicaine d’une société de liberté, d’égalité et de fraternité, rappelant qu’il était partisan de « la République jusqu’au bout ».
Interrogé sur l’union de la gauche, le favori de la gauche dans les sondages a dénoncé l’hypocrisie des gens qui parlent d’union en ce moment ne cherchant pas l’union mais une sortie de secours. Le candidat de l’Union populaire a dénoncé leur résignation, leur absence de programme à 4 mois de l’élection et leur improvisation. Jean-Luc Mélenchon a rappelé que l’Avenir en commun, le programme de l’Union populaire, a été muri depuis 10 ans et qu’il était majoritaire dans la société. Jean-Luc Mélenchon a également souligné la progression et la dynamique de l’Union populaire dans de nombreux sondages, avec le Parlement de campagne, et a rappelé que la priorité était de sillonner le pays avec les caravanes pour convaincre les classes populaires.
Le candidat de l’Union populaire a rappelé que le pays n’est pas d’extrême droite, que la France veut une école républicaine, veut sauver l’Hôpital public et veut partager les richesses. Jean-Luc Mélenchon a affirmé que le pays est majoritairement de gauche et partageux, pour une simple et bonne raison : ça fait 2 siècle qu’il est écrit «Liberté, Égalité, Fraternité» sur nos bâtiments.
Jean-Luc Mélenchon a ensuite tendu la main aux communistes et s’est dit prêt à faire avec eux un référendum sur le nucléaire.
Le candidat de l’Union populaire a enfin rappelé que si les quartiers populaires vont voter en 2022, il serait élu. Jean-Luc Mélenchon a appelé à sortir de la résignation.