Tout au long de la campagne, de nombreuses organisations (associations, syndicats, collectifs, etc) sollicitent Jean-Luc Mélenchon pour qu’il détaille ses propositions sur des enjeux qui les concernent. L’équipe du programme et les groupes thématiques répondent, pour chacune de ces demandes, en développant des points précis de notre programme l’Avenir en commun.

Nos réponses aux propositions de MG France

Madame, Monsieur,

Nous vous remercions pour l’envoi de vos propositions. Nous partageons certaines de vos propositions, et nous poursuivons en tous les cas le même objectif : une meilleure santé pour tous, et pour ce faire un meilleur traitement des professionnels de santé en général et des médecins généralistes en particulier, libéraux, salariés comme fonctionnaires.

Tout d’abord, nous privilégions une approche intégrée des politiques publiques de santé et souhaitons réorienter le système de santé vers la prévention. 

La santé n’est pas réductible aux soins techniques mais doit prendre en compte les composantes physique, psychologique et sociale qui définissent un bon état de santé. Les inégalités sociales, le taux de pauvreté, la précarité, les conditions de travail, le système éducatif, les conditions d’alimentation ou la qualité du lien social influent de façon déterminante sur la santé. 

Un programme de santé cohérent doit être articulé avec des mesures sociales et environnementales qui contribuent à l’amélioration de l’état de santé de la population. C’est ce que propose l’Avenir en commun via notamment la promotion de l’agriculture écologique et paysanne, l’éradication de la pauvreté, la sécurisation des postes de travail ou encore la réduction des inégalités socio-économiques. 

La médecine de ville souffre d’une surcharge d’activité dans un contexte de diminution constante de la densité médicale. La fausse suppression du numerus clausus en 2019, sans anticipation des capacités d’accueil et de formation des facultés et hôpitaux universitaires, n’est qu’un plan de communication. Les généralistes croulent sous le nombre de demandes, dont une part croissante est plus administrative que médicale. Les délais de consultation du médecin traitant ne cessent de s’allonger malgré l’énergie déployée par ceux-ci. Le paiement à l’acte incite les médecins à conduire des consultations plus courtes et prescriptrices, au détriment de l’éducation à la santé et de la prévention.

En ce qui concerne l’offre de soins, une réforme progressiste et globale de l’offre de soins s’impose. Il nous faut stopper la désertification médicale et relever le défi des maladies chroniques. La coopération doit remplacer la concurrence entre les différents compartiments de l’offre de soins.

Ceci suppose de :

Pour enrayer la désertification médicale, un plan national de court, moyen et long terme doit être mis en place. Nous proposons de :

Nous engagerons un plan de formation massif des professionnel·les de santé, augmenterons les moyens alloués aux facultés de médecine et réformerons la formation pratique pour rendre effectif la fin du numerus clausus. Nous réhabiliterons la possibilité de redoublement pour l’entrée en faculté de médecine.

Nous ​​permettrons aux étudiant·es en médecine d’étudier dans des conditions correctes jusqu’à la fin de leur internat grâce à une garantie d’autonomie de 1063 euros et reconnaître leur travail de stage. 

Nous organiser la participation active des étudiant·es tout au long de leur parcours aux différents projets de santé publique dont les assises de la médecine de proximité, en relation avec leur cursus et choix de spécialité (pour les internes).

Nous augmenterons le recours au contrat d’engagement de service public (CESP) pour les étudiant·es en médecine avec un objectif de 10 000 contrats conclus à la fin du quinquennat.

Enfin, pour un système de santé 100 % solidaire, nous instaurerons le «100 % Sécu » en remboursant à 100 % tous les soins de santé prescrits, dont les soins et appareils dentaires, optiques et auditifs.

En vous remerciant à nouveau et souhaitant poursuivre le dialogue avec vous, veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de toute notre considération.