La République du Centre – Questions sur la désertification médicale

Tout au long de la campagne, de nombreuses organisations (associations, syndicats, collectifs, etc) sollicitent Jean-Luc Mélenchon pour qu’il détaille ses propositions sur des enjeux qui les concernent. L’équipe du programme et les groupes thématiques répondent, pour chacune de ces demandes, en développant des points précis de notre programme l’Avenir en commun.

Questionnaire pour les candidats à la présidentielle

La désertification médicale s’accentue, Le Centre-Val de Loire est particulièrement concerné, 500.000 habitants n’ont pas accès à un médecin traitant, qu’ils vivent dans un secteur rural d’Eure-et-Loir ou dans la métropole d’Orléans. Les mesures incitatives mises en vigueur jusqu’ici ont échoué. Votre candidat est-il pour ou contre…

* La libre installation des médecins ? 

* Un conventionnement différencié selon que le médecin s’installe dans une zone sous-dotée ou non ? (L’Assurance maladie ne verserait pas la même somme pour la consultation selon le lieu du cabinet)

* Une année de « médecin junior », obligatoirement dans la région du lieu de formation ? (une quatrième année d’internat pour l’étudiant se spécialisant dans la médecine générale)

* L’obligation d’exercer quelques années dans la région où ont eu lieu les études ?

* Une autre proposition ? (800 signes maximum)

Pour favoriser l’installation des professionnels de santé, médicaux ou paramédicaux, il faut avant tout améliorer leurs conditions d’exercice. Il faut partir de ce qui fonctionne : les structures d’exercice regroupé et coordonné, pluri-professionnelles et la médecine salariée sont aujourd’hui plébiscités. Nous proposons donc de mailler le territoire de centres de santé pluri-professionnels, avec des professionnels salariés. 

En parallèle, nous créerons massivement des postes d’infirmier de pratique avancée. Nous confierons et pérenniserons des missions de santé publique à l’ensemble des professionnels de santé (pharmaciens, kinésithérapeutes, sage-femme, etc.), tout en favorisant leur coordination et le travail en équipe. Ceci permettra de constituer de véritables équipes de santé de proximité agissant de concert pour notre bien commun : notre santé à tous.

Les étudiants en santé restent le plus souvent à proximité des lieux de leurs formations puisqu’ils s’y épanouissent. Nous mettrons donc les moyens pour développer de nouvelles antennes universitaires, notamment dans les territoires les plus touchés par la désertification. 

Il faut aussi agir pour que les professionnels de santé restent. De ce point de vue, le maillage du territoire en services publics est essentiel. Nous voulons que chaque Français ait accès aux services publics essentiels (école, gare, maternité, urgences, bureau de poste, crèche…) à moins de 15 à 30 minutes de chez lui. 

Enfin, il faut associer les professionnels de santé : nous organiserons des assises participatives de la médecine de proximité dans chaque département avec les acteurs concernés (professionnels de santé, usagers de santé, institutions, élu.es etc..) pour que les projets soient élaborés ensemble.