Les propositions d’Eric Zemmour et l’Avenir en commun

Un outil de melenchon2022.fr qui vous permet de comparer les programmes de 2022 avec l‘Avenir en Commun

Nous lançons un comparateur de programmes. L’objectif : vérifier le degré de compatibilité de textes programmatiques sortis ces derniers mois avec l’Avenir en commun.

Mardi 30 novembre, Eric Zemmour a officiellement annoncé sa candidature à l’élection présidentielle. Depuis, il a publié sur son site ses propositions concernant ce qu’il qualifie de “premiers piliers” de son programme, analysées ici.

Points de l'AEC n'apparaissant pas

  • Un nombre considérable de points essentiels de l’Avenir en commun ne sont pas abordés par Zemmour : le nécessaire passage à une 6e République pour rendre le pouvoir au peuple, la laïcité, les médias (hormis la privatisation de l’audiovisuel public), la planification de la bifurcation écologique, les Outre-mer, l’égalité femmes-hommes, la lutte contre les discriminations, la retraite, l’illettrisme, l’enfance, l’eau, l’Europe, les relations internationales, la mer, l’espace, le numérique, la culture, le sport, etc.

Désaccords ou nuances avec l'AEC

  • Supprimer la redevance audiovisuelle (138€/an par foyer) en privatisant certaines chaines de l’espace audiovisuel français qui font tout sauf du service public. A l’heure de la concentration des médias dans les mains de quelques milliardaires, Eric Zemmour propose de privatiser l’audiovisuel public, le livrant directement aux grandes familles capables de l’acheter. L’Avenir en commun propose au contraire de garantir l’indépendance des médias et la qualité de l’information au travers d’une loi anti-concentration dans les médias
  • Interdire tout nouveau projet de construction d’éoliennes sur terre et en mer ; Geler les projets en cours d’éolien en mer ; Rediriger le soutien public aux énergies éoliennes et solaires vers les renouvelables thermiques (géothermie, biomasse, pompes à chaleur) pour réduire nos usages d’énergies fossiles. L’Avenir en commun propose de planifier le passage à 100% d’énergies renouvelables avec un double mot d’ordre : sobriété et efficacité énergétique. Cela passera par le recours aux diverses sources d’énergie les plus adaptées aux conditions météorologiques et géographiques sur tout le territoire. L’éolien en mer devra en particulier être développé
  • Supprimer le droit du sol ; Durcir drastiquement les conditions de naturalisation ; Interdire la régularisation de tout étranger entré illégalement sur le territoire français. Fidèle à l’idéal de la République, l’Avenir en commun veut créer les conditions pour que toutes et tous contribuent le plus facilement et le plus largement à la société en facilitant l’accès à la nationalité française
  • Interdire toute forme de propagande idéologique à l’école. Eric Zemmour précise dans sa conférence de presse de présentation qu’il évoque ici “l’idéologie féministe, LGBT, décoloniale et l’écologie”. A l’inverse, l’Avenir en commun souhaite renforcer l’éducation à l’égalité, contre le sexisme et les discriminations, dans les programmes scolaires


Vivre libres et citoyens

Eric Zemmour passe sous silence l’essentiel des enjeux évoqués dans la première partie de l’Avenir en commun. Le nécessaire passage à une 6e République pour rendre le pouvoir au peuple, la laïcité, les médias (hormis la privatisation de l’audiovisuel public), la protection de l’enfance ou encore la politique face aux addictions et drogues sont absents.

En matière de justice, seul aspect développé, ses propositions se limitent à la surenchère traditionnelle, sans proposition concrète pour un politique de justice efficace et une justice au nom du peuple.

Chapitre 1 : Démocratie et institutions

Médias

  • Supprimer la redevance audiovisuelle (138€/an par foyer) en privatisant certaines chaines de l’espace audiovisuel français qui font tout sauf du service public. A l’heure de la concentration des médias dans les mains de quelques milliardaires, Eric Zemmour propose de privatiser l’audiovisuel public, le livrant directement aux grandes familles capables de l’acheter. L’Avenir en commun propose au contraire de garantir l’indépendance des médias et la qualité de l’information au travers d’une loi anti-concentration dans les médias

Chapitre 2 : Sûreté et justice

Sécurité

  • Créer une véritable « gendarmerie de proximité » dont la feuille de route sera définie avec le concours des élus locaux. Rétablir la police de proximité fait partie des propositions de l’Avenir en commun. Cependant, cette mesure sera vaine sans une réforme ambitieuse de refondation d’une police républicaine

Justice

  • Recruter 3 000 magistrats et 3 000 greffiers. Si des recrutements sont nécessaires, les effectifs proposés sont très insuffisants
  • Construire 10 000 places de prison supplémentaires. L’Avenir en commun propose d’en finir avec la surpopulation carcérale et d’assurer aux personnes détenues les moyens de se réinsérer dans notre société, ce qui passera par la rénovation des prisons existantes et le développement des peines alternatives
  • Instaurer des peines planchers pour chaque crime et délit ;  Rétablir la peine de perpétuité réelle pour les criminels les plus dangereux ; Réduire drastiquement les remises de peine pour que la peine prononcée soit réellement exécutée ; Déchoir de la nationalité française les criminels et les délinquants multirécidivistes binationaux puis les expulser ; Suspendre les aides sociales pour les parents de mineurs délinquants et criminels ; Expulser immédiatement plus de 10 000 délinquants étrangers emprisonnés. La justice doit être pensée en fonction de son efficacité politique et sociale : la peine raisonnable et adaptée ainsi que le strict respect des libertés fondamentales sont les seules solutions pérennes aux défis de notre temps. L’Avenir en commun propose d’en finir avec la surpopulation carcérale et d’assurer aux personnes détenues les moyens de se réinsérer dans notre société
  • Abaisser l’âge de la majorité pénale de 18 à 16 ans. L’Avenir en commun propose au contraire d’adapter la justice aux mineurs


S’adapter au système de la nature

Les enjeux écologiques sont très peu traités par Eric Zemmour, alors que le changement climatique est commencé. Au contraire, ses propositions pour les transports se limitent à l’enjeu de l’automobile et sa politique énergétique propose un recul. L’eau, les pollutions ou encore la maltraitance animale sont absents, quand les forêts sont à peine évoquées.

Chapitre 3 : Planification écologique et organisation du pays

Organisation et aménagement du territoire

  • Accélérer le déploiement de la 4G et de l’internet Haut Débit sur tout le territoire français
  • Relocaliser les emplois des administrations et organismes publics afin de recréer de l’activité en région ; Désenclaver les bourgs par une offre locale d’accès aux transports en commun routiers. L’Avenir en commun propose une politique globale qui consiste à défendre et reconstruire le maillage de transports en commun et de services publics, notamment dans les départements ruraux, les quartiers populaires et les Outre-mer afin de garantir une distance maximale (de quinze à trente minutes, en voiture ou en transport collectif) entre tout lieu d’habitation et les services publics essentiels (école, gare, hôpital, bureau de poste)
  • Réorienter les fonds publics destinés à la politique de la ville vers nos campagnes. Plutôt que d’opposer villes et campagne, l’Avenir en commun propose de renforcer les dotations de l’État pour les territoires et régions en retard de développement économique et social

Chapitre 4 : Les grands défis de la bifurcation écologique

Énergie

  • Interdire tout nouveau projet de construction d’éoliennes sur terre et en mer ; Geler les projets en cours d’éolien en mer ; Rediriger le soutien public aux énergies éoliennes et solaires vers les renouvelables thermiques (géothermie, biomasse, pompes à chaleur) pour réduire nos usages d’énergies fossiles. L’Avenir en commun propose de planifier le passage à 100% d’énergies renouvelables avec un double mot d’ordre : sobriété et efficacité énergétique. Cela passera par le recours aux diverses sources d’énergie les plus adaptées aux conditions météorologiques et géographiques sur tout le territoire. L’éolien en mer devra en particulier être développé

Transports

  • Rendre obligatoire le remboursement par les entreprises de 50% des frais de carburant de leurs salariés pour leur trajet domicile – travail, dans la limite de 40€ par mois et s’il n’existe pas d’alternatives de transport en commun
  • Supprimer le permis à points ; Restaurer la limitation de vitesse de 90 km/h sur les routes nationales et départementales ; Mettre fin à toute interdiction de circuler en ville en fonction du type de véhicule (Zones à faibles émissions métropolitaines) ; Revenir à la limitation de vitesse de 50 km/h en ville, sauf zones spécifiques (écoles, hôpitaux) ; Plafonner les amendes de stationnement à 17 € sur tout le territoire ; Allonger la durée de validité du contrôle technique de 2 à 3 ans et en dispenser les motos. Pour des raisons de prise en compte des impératifs écologiques et de sécurité routière, l’Avenir en commun est en désaccord avec ces propositions. Son objectif est de développer les transports publics écologiques et repenser la mobilité individuelle, tout en bloquant les prix des produits de première nécessité comme le carburant.

Agriculture et alimentation

  • Interdire les importations de produits agricoles non conformes à nos standards de qualité et de sécurité alimentaire. L’Avenir en commun propose plus précisément de prendre en compte les conditions de production et de rémunération du travail agricole
  • Mettre fin à la participation de la France aux négociations actuelles et futures des traités de libre-échange. L’Avenir en commun ne se limite pas au statu quo et propose en outre l’inventaire et l’évaluation des accords déjà appliqués et d’imposer le respect des normes sociales et écologiques pour la commercialisation des produits importés en France
  • Encourager l’installation de nouveaux producteurs, notamment dans la culture bio. Si l’Avenir en commun partage cet objectif, il propose des moyens concrets, avec notamment une réforme agraire
  • Privilégier les circuits courts en augmentant la part de produits locaux dans la restauration collective. L’Avenir en commun est plus concret et ambitieux en proposant de porter l’alimentation dans la restauration collective à 100% biologique et locale
  • Financer l’innovation en robotique agricole afin de réduire la dépendance à la main-d’œuvre étrangère et à l’utilisation de pesticides. L’Avenir en commun propose au contraire de développer une agriculture intensive en main d’oeuvre qui créera au moins 300 000 emplois
  • Mettre fin à la sur-transposition dans notre droit des normes européennes. Plutôt que de se contenter du moins-disant sociale et écologique, l’Avenir en commun propose des mesures ambitieuses pour instaurer une agriculture relocalisée, diversifiée, écologique et rémunératrice
  • Mettre fin aux regroupements de plusieurs enseignes au sein de centrales d’achat communes. L’Avenir en commun propose une solution concrète et plus efficace : encadrer les prix alimentaires par des prix maximaux établis par un coefficient multiplicateur et limiter les marges de la grande distribution

Chapitre 5 : Protection des biens communs

Biens communs

  • Interdire la construction de nouvelles grandes surfaces et zones commerciales à l’entrée des villes et villages. La lutte contre l’artificialisation des sols doit cependant se concevoir de façon globale pour empêcher la disparition de surfaces agricoles utiles et non se limiter à l’entrée des villes
  • Aggraver les sanctions contre la pratique des décharges sauvages ; Faire émerger une véritable filière industrielle dans le recyclage des plastiques. Ces propositions sont insuffisantes pour en finir avec la société du tout-jetable. L’Avenir en commun propose d’agir de la conception à la gestion de la fin de vie des produits pour aller vers le “zéro déchet”
  • Établir une stratégie forestière nationale afin de mieux exploiter la 3e forêt d’Europe. Cela ne dit rien de la politique qui sera menée


Unir pour bien vivre

Les propositions d’Eric Zemmour en la matière s’inscrivent dans un esprit radicalement opposé à celui de l’Avenir en commun : pas de propositions pour la diminution des inégalités, la réduction du temps de travail, la retraite, l’assurance-chômage ou encore la mise au pas de la finance. Au contraire, il propose des mesures qui augmenteront les inégalités et diminueront les moyens de l’Etat. 

Chapitre 6 : La vie en état de pandémie permanente

Protectionnisme

  • Obliger la commande publique à privilégier les produits français. L’Avenir en commun est plus précis : Établir des critères de localisation de l’activité
  • Mettre en place un Patrie-score pour indiquer clairement au consommateur la provenance française d’un produit. Pas à la hauteur de l’enjeu. L’Avenir en commun propose notamment d’instaurer une taxe kilométrique aux frontières de la France pour dissuader les délocalisations et l’importation de produits trop éloignés

Santé

  • Recruter 1 000 médecins salariés (généralistes et spécialistes) pour soigner dans les centres de santé communaux et départementaux ; Cette proposition sera cependant loin de suffire. L’Avenir en commun propose d’actionner tous les leviers pour combattre les déserts médicaux : recrutement de médecins publics, augmentation des moyens des facultés de médecine pour permettre une véritable suppression du numerus clausus, mobilisation de la médecine libérale et hospitalière, coopératives médicales, etc.
  • Créer des services de proximité d’urgence, de suivi et de prévention (maternité, ophtalmologie, chirurgie dentaire, dépistage) L’Avenir en commun est plus précis et propose de rouvrir des services d’urgences, de maternités et des EHPAD publics assurant un service de santé public de proximité à moins de trente minutes de chaque Français
  • Rétablir un système de garde obligatoire pour les médecins afin d’assurer une permanence de soins. 

Chapitre 7 : Plein emploi

Salaires

  • Augmenter le salaire net des travailleurs modestes. Jusqu’à 100€ de plus par mois pour un travailleur au Smic grâce à la baisse des impôts sociaux ; Défiscaliser complètement la prime de participation (environ 1500€ par an) pour les salariés et les employeurs, la rendre obligatoire dans les entreprises de plus de 11 salariés. Cela revient à verser dans la poche droite de l’argent dans la poche gauche des salariés (en diminuant les rentrées d’argent publics et le budget de la Sécurité sociale). L’Avenir en commun propose de porter immédiatement le SMIC mensuel à 1 400 euros nets et de limiter l’écart de 1 à 20 entre le salaire le plus bas et le salaire le plus haut dans une entreprise
  • Exonérer totalement d’impôts et de charges sociales les heures supplémentaires. Cela revient à augmenter le temps de travail. Or, la réduction du temps de travail est la politique la plus juste, la plus efficace et la moins coûteuse contre l’usure des salariés et le sous-emploi. L’Avenir en commun propose de rétablir immédiatement la durée légale hebdomadaire à 35 heures (en majorant les heures supplémentaires, cotisations incluses, à 25 % pour les 4 premières et 50 % au-delà), passer aux 32 heures dans les métiers pénibles ou de nuit, et favoriser leur généralisation par la négociation collective

Entreprises

  • Protéger nos entreprises en élargissant le contrôle des investissements étrangers à tous les secteurs. L’Avenir en commun propose plutôt une mesure concrète : exiger un dépôt de garantie préalable auprès de la Banque de France en contrepartie d’un investissement étranger dans le pays
  • Créer des zones franches industrielles dans les régions durablement touchées par la désindustrialisation. L’Avenir en commun privilégie une politique qui consiste à remplir le carnet de commande des entreprises et non de baisser les recettes de l’Etat. Par exemple, adopter des mesures antidumping d’urgence sur les industries stratégiques ou engager un plan de reconstruction industrielle pour mettre fin à la dépendance de la France dans les domaines stratégiques (semi-conducteurs, médicaments, etc.) et pour soutenir la bifurcation écologique (recyclage des batteries, aciers nécessaires aux énergies renouvelables, aluminium, etc.)
  • Fin des droits de donation et de succession pour la transmission d’entreprises familiales. Cela renforcera les inégalités de patrimoine, déjà exorbitantes (10% de la population possède la moitié du patrimoine), là où l’Avenir en commun propose de créer un héritage maximum pour les fortunes les plus importantes
  • Simplifier les démarches administratives pour les entrepreneurs. Cela n’indique pas quelles démarches sont mentionnées et pourrait cacher un abaissement des normes écologiques et sociales
  • Créer un grand fonds souverain alimenté par les fonds du livret A pour investir dans nos entreprises. Les fonds du livret A doivent continuer de financer le logement social. En revanche, notre pôle public bancaire financera les entreprises qui en ont besoin notamment via des crédits à taux 0 accordés sous critères sociaux et écologiques.

Chapitre 8 : Partage des richesses

Logement

  • Abroger la loi SRU pour stopper la folle expansion du logement social ; Accélérer et simplifier les procédures d’expulsion des squatteurs de terrains publics ou privés. Un million de personnes sont privées de logement personnel, 4 millions mal logées, 12 millions menacées d’un problème lié à leur logement. Pour garantir le droit au logement, il faut au contraire rehausser le quota de logements sociaux dans les villes (loi SRU) à 30% et aggraver les sanctions contre les communes hors la loi

Fiscalité

  • Baisser le taux d’impôt de nos sociétés à 15% sur les petites entreprises, les artisans, les commerçants et les agriculteurs. L’Avenir en commun est beaucoup plus complet et ambitieux avec les propositions suivantes : refonder l’impôt sur les sociétés pour établir l’égalité devant l’impôt entre PME et grands groupes, instaurer un barème progressif en fonction des bénéfices réalisés et selon leur usage et favoriser l’investissement plutôt que la distribution de dividendes
  • Doubler le plafond du quotient familial pour toucher des familles qui ne peuvent pas en bénéficier car ils travaillent. Cela coûtera plusieurs milliards et ne bénéficiera qu’à 3% des contribuables, parmi les plus aisés.
  • Réduire les impôts de production de 30 milliards d’euros supplémentaires. Ce serait une baisse d’impôt colossale et inédite qui favoriserait la production d’électricité et de gaz, les industries extractives et la finance, n’aurait que peu d’effet sur l’économie réelle et amputerait le ressources des collectivités locales


Humaniser les personnes et la société

L’essentiel des enjeux évoqués dans cette partie du programme sont absents : sport, culture, égalité femmes-hommes, droits LGBTI, handicap, etc. Sur les seuls enjeux évoqués, à savoir l’immigration et l’école, les propositions se limitent aux poncifs réactionnaires habituels.

Chapitre 9 : Égalité

République universaliste

  • Supprimer le droit du sol ; Durcir drastiquement les conditions de naturalisation ; Interdire la régularisation de tout étranger entré illégalement sur le territoire français. Fidèle à l’idéal de la République, l’Avenir en commun veut créer les conditions pour que toutes et tous contribuent le plus facilement et le plus largement à la société en facilitant l’accès à la nationalité française
  • Déchoir de la nationalité française et expulser les criminels binationaux ainsi que les délinquants binationaux qui récidivent ; Expulser les délinquants et les criminels étrangers. L’Avenir en commun propose d’appliquer fermement l’égalité devant la loi, le droit à un recours effectif et l’impératif d’accès au juge
  • Mettre fin au regroupement familial. L’Avenir en commun propose de respecter le droit au regroupement familial
  • Limiter le droit d’asile à une poignée d’individus par an ; Rendre obligatoire le dépôt des demandes d’asile à l’étranger, dans nos consulats ; Supprimer les aides sociales aux étrangers extra-européens ; Supprimer l’Aide Médicale de l’État ; Renvoyer tous les étrangers clandestins présents sur notre sol ; Renvoyer les étrangers venus travailler au terme d’une période sans emploi de 6 mois. L’Avenir en commun propose d’assumer notre devoir d’humanité, tout en réglant les causes des migrations
  • Mieux sélectionner les étudiants étrangers. L’Avenir en commun propose au contraire d’abroger l’augmentation des frais d’inscription décidée par Macron pour les étudiants étrangers

Chapitre 10 : Émancipation

Les enjeux traités dans ce chapitre (culture, sport, sciences) sont absents. 

Chapitre 11 : Éducation et formation

Éducation

  • Permettre à tous les élèves de suivre un enseignement de latin et de grec
  • Instaurer un enseignement et une pratique véritable de la musique. Nous pouvons nous interroger sur ce qu’Eric Zemmour entend par « véritable », en sachant notamment qu’il qualifie certains genres musicaux de “sous-culture d’analphabètes”
  • Restaurer les trois filières scientifique, littéraire et économique. Contrairement à Eric Zemmour, l’Avenir en commun ne méprise par les voies technologique et professionnelle, qu’il ignore, ni la partie « sociale » de l’ancienne série ES. L’abrogation de la réforme du lycée défendue par l’Avenir en commun n’implique pas nécessairement un retour en arrière, contrairement à la vision fantasmée de l’éducation défendue par Eric Zemmour.
  • Créer des classes d’excellence littéraires et scientifique. Cette proposition s’oppose à la vision de l’universalisme républicain dans l’éducation prônée par l’AEC (classes qui reproduisent les inégalités sociales, éducation différenciée dans une même classe d’âge, opposition bons élèves/élèves de seconde zone, culture de la sélection dès le plus jeune âge, etc.) 
  • Créer un grand ministère de l’instruction publique. Cette conception s’oppose à celle d’une école globale qui vise à former l’enfant dans sa totalité
  • Préserver les classes maternelles et primaires en assurant une plus grande stabilité à la carte scolaire afin de donner de la visibilité aux parents. Il est nécessaire d’ouvrir des classes afin de réduire partout les effectifs par classe pour faire mieux que la moyenne en Europe, qui est actuellement à 19 élèves par classe, en priorisant les maternelles et les classes des actuelles ZEP. Cela passera par une nouvelle carte scolaire mettant fin à la ségrégation scolaire, un plan de recrutement pour l’ensemble des concours de l’Education national et un rattrapage du gel du point d’indice
  • Interdire toute forme de propagande idéologique à l’école. Eric Zemmour précise dans sa conférence de presse de présentation qu’il évoque ici “l’idéologie féministe, LGBT, décoloniale et l’écologie”. A l’inverse, l’Avenir en commun souhaite renforcer l’éducation à l’égalité, contre le sexisme et les discriminations, dans les programmes scolaires
  • Refaire du Baccalauréat un examen national, anonyme et terminal afin de le rendre plus juste et plus sélectif. Si l’Avenir en commun est favorable au retour du diplôme national du baccalauréat, il n’a pas pour objectif de le rendre plus “sélectif” mais d’amener un maximum de jeunes à l’obtention de ce diplôme
  • Rétablir un certificat d’étude à la fin du primaire ; Supprimer le collège unique en instituant des classes de niveaux et en proposant une voie professionnelle dès 14 ans. Ces propositions s’opposent à l’esprit de l’Avenir en commun qui vise une école pour l’égalité et l’émancipation de tous et non la sélection de plus en plus jeune
  • Rétablir le port de la blouse à l’école primaire. L’Avenir en commun souhaite lutter contre l’intrusion marchande à l’école mais ne propose pas une mesure comme celle-ci qui s’inscrit dans la volonté de retour vers un passé fantasmé
  • Transformer les Conseillers Principaux d’Éducation en Surveillants Généraux ; Créer des internats de réinsertion. L’Avenir en commun n’a pas pour objectif d’adopter la logique et la vocabulaire de la prison à l’école
  • Recruter et former de manière plus exigeante les professeurs, multiplier les primes et accélérer la progression des carrières au mérite. L’Avenir en commun propose plutôt de rattraper le gel du point d’indice depuis 2010 et revaloriser les grilles salariales en engageant une négociation avec les organisations syndicales et adopter un plan pluriannuel de recrutement pour l’ensemble des concours, avec un dispositif de pré recrutement au métier d’enseignant favorisant l’accès des jeunes de tous les milieux sociaux
  • Suspendre les allocations familiales des parents d’élèves perturbateurs ou absentéistes. Il s’agit d’une mesure inefficace, qui aura pour seul effet le renforcement de la pauvreté
  • Supprimer les langues étrangères au primaire, mettre l’accent sur le français et le calcul. L’’AEC, propose de garantir la variété des langues vivantes enseignées et leur apprentissage dès le CP pour assurer une égalité réelle entre élèves


Ordonner le monde

Les trois chapitres inclus dans cette partie de l’AEC (Europe, Diplomatie altermondialiste pour la paix et Nouvelles frontières de l’humanité) sont totalement absents.

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