Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité

Tout au long de la campagne, de nombreuses organisations (associations, syndicats, collectifs, etc) sollicitent Jean-Luc Mélenchon pour qu’il détaille ses propositions sur des enjeux qui les concernent. L’équipe du programme et les groupes thématiques répondent, pour chacune de ces demandes, en développant des points précis de notre programme l’Avenir en commun.

L’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité milite depuis 1980 pour que chaque Française et chaque Français puisse choisir les conditions de sa propre fin de vie, conformément à ses conceptions personnelles de dignité et de liberté. Voici la lettre que l’association nous a fait parvenir, suivie de notre réponse.

Lettre de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité :

« À n’en pas douter, la question de l’aide médicale active à mourir – l’une des dernières libertés individuelles à conquérir – occupera une place importante dans la campagne électorale pour l’élection présidentielle du printemps 2022.

L’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, que vous connaissez, compte 75 000 adhérents actifs. Elle revendique un accès universel aux soins palliatifs et la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté pour les personnes en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable, dans le respect des consciences et des volontés. Comme cela existe déjà dans de nombreux pays, en Europe (Pays-Bas, Belgique, Espagne…), en Amérique du Nord (Canada, plusieurs états des Etats-Unis), en Amérique du Sud (Chili, Colombie….) en Océanie (Australie, Nouvelle Zélande).

Prochainement, l’ADMD va ouvrir un site d’interpellation qui permettra à nos adhérents, bien sûr, mais aussi à toutes les Françaises et à tous les Français qui soutiennent notre revendication d’une loi de liberté (entre 86 et 96%, selon les sondages), d’interpeller les candidates et les candidats à l’élection présidentielle, en dehors de toutes considérations partisanes.

D’ores et déjà, vous avez la possibilité de les informer en m’adressant une lettre précisant votre position de principe au regard de cette loi de liberté que nous demandons, objet de plusieurs propositions de loi discutées ces dernières années à l’Assemblée nationale ou au Sénat.

Bien sûr, dans le cadre de cette campagne électorale, je suis à votre disposition pour un rendez-vous, ou une rencontre avec vos militants, qui me permettra de défendre nos arguments en faveur de l’aide active à mourir.

Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à l’assurance de ma haute considération. »

Notre réponse :

Depuis sa première candidature à l’élection présidentielle, en 2012, Jean-Luc Mélenchon a systématiquement défendu le droit à mourir dans la dignité. Les député·es du groupe de la France insoumise à l’Assemblée nationale ont pour leur part soutenu la proposition de loi du député Olivier Falorni donnant le droit à une fin de vie libre et choisie. La reconnaissance de ce droit figure dans le programme l’Avenir en Commun, en son chapitre 9 :

Ajouter dans la Constitution le droit à la contraception et à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), le droit de mourir dans la dignité (y compris avec assistance) et l’accès garanti à des soins palliatifs

Cet engagement depuis de nombreuses années, tant du candidat que du programme qu’il porte, correspond à un parti pris philosophique résolument humaniste. Nous considérons les êtres humains comme étant les inventeurs d’eux-mêmes. Par conséquent, il n’est pas de plus grande liberté que celle d’être maître de soi-même, de son propre corps, tout au long de sa vie. La reconnaissance du droit à mourir dans la dignité est l’aboutissement logique de ce positionnement. 

Les droits et libertés subissent des assauts répétés depuis de trop nombreuses années de la part de tous les segments réactionnaires de notre société. Il est temps d’y mettre un terme en constitutionnalisant ces droits et libertés, notamment le droit à mourir dans la dignité. C’est ce que proposera le gouvernement d’Union populaire, dans le cadre du processus constituant devant aboutir à une 6e République. 

En reconnaissant ce droit, nous sommes fidèles aux valeurs humanistes qui animent notre famille politique. Mais nous répondons également à une aspiration du peuple français : 84 % de nos compatriotes sont favorables à cette mesure selon le sondage Harris Interactive commandé par la France insoumise en juillet 2021. 

En espérant avoir retenu votre attention, nous restons à votre disposition pour tout échange à ce sujet et nous vous adressons nos cordiales salutations républicaines.