CRIIRAD (Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité)

Tout au long de la campagne, de nombreuses organisations (associations, syndicats, collectifs, etc) sollicitent Jean-Luc Mélenchon pour qu’il détaille ses propositions sur des enjeux qui les concernent. L’équipe du programme et les groupes thématiques répondent, pour chacune de ces demandes, en développant des points précis de notre programme l’Avenir en commun.

 La question des mines

Nous entendons arrêter définitivement les centrales françaises après 40 ans d’exploitation où dès lors qu’elles présentent un risque – évalué par l’IRSN et l’ASN. Durant la période de transition, l’exploitation des mines devra se faire selon les règles de contrôle et de protection des personnels et de l’environnement qui ont cours sur le sol français.

Nous nous engageons à ce qu’à la fin de l’exploitation des mines, ou pour ce qui concerne les mines déjà fermées, l’ensemble des résidus miniers soient ré-enfouis de manière à arriver à un « retour à l’herbe » contrôlé. De la même manière, les cours d’eau et leurs berges polluées par les acides seront assainis.

Pour ce qui en est des anciens dépôts de résidus miniers sur le territoire français dont on connaît la localisation, ils seront soit vidés et les résidus re-enfouis dans les mines, soit enterrés en sub-surface. Nous estimons entre 5 et 10 ans le temps nécessaire aux recherches de localisation et le ré-enfouissement des résidus situés sur le territoire national.

La question des rejets radioactifs (en sus des rejets chimiques et thermiques)

 Pour ce qui en en est de l’usine de retraitement de la Hague, notre programme prévoit de cesser le retraitement de combustibles irradiés et de les stocker à sec – après décroissance  de 3 ans environ – en sub-surface, de manière à ce qu’il soit possible dans le futur de les prendre en charge si une technologie de décroissance artificielle et sûre voyait le jour.

Pour les déchets liquides et gazeux des centrales actuellement en service, les dossiers de sûreté des centrales qui doivent être présentés lors des visites décennales devront contenir les éléments permettant de réduire d’un facteur 2 les rejets, particulièrement pour le tritium liquide ou gazeux (si la centrale de Fessenheim connaissait un problème de rejets gazeux, celle du Tricastin rejette trop de Tritium liquide…).

La question des déchets radioactifs

Dans le cadre de la stratégie « 100% renouvelables en 2050 », nous nous engageons :

  • à réhabiliter les sites d’extraction d’uranium
  • à fermer en dû temps l’usine d’enrichissement Georges Besse II
  • à procéder à l’arrêt définitif des réacteurs existants après une quarantaine d’années (sauf exceptions, auquel cas la sécurité absolue devra être respectée)
  • à arrêter immédiatement le retraitement des combustibles irradiés
  • à arrêter immédiatement tout projet de structures atomiques (EPR, EPR2, La Hague II, CIGEO, le Technocentre de Fessenheim pour les déchets TFA…)

La loi ne sera pas modifiée, tout élément susceptible d’avoir été activé – quel que soit le niveau d’activation – devra être considéré comme déchet nucléaire et traité comme tel. Il n’y aura pas de seuils de libération en France.

Les problèmes techniques

Comme dit, nous mettrons fin au projet de l’EPR, ainsi qu’à tout nouveau projet (EPR2, PMR…), avec bien sûr la mise au rebut (stockage) sec du combustible prévu pour cet EPR.

Pour ce qui concerne la sûreté des centrales existantes, nous instituerons des visites semi-décennales, pour suivre en particulier les évolutions de fissures, les nombres de situations, et en général l’état des systèmes de secours.

L’accident nucléaire majeur

Comme déjà dit, nous éviterons l’accident majeur, puisque sortant définitivement du nucléaire à l’horizon 2050, ou bien sûr plus tôt si cela était possible.