Fédération des PSAD

Tout au long de la campagne, de nombreuses organisations (associations, syndicats, collectifs, etc) sollicitent Jean-Luc Mélenchon pour qu’il détaille ses propositions sur des enjeux qui les concernent. L’équipe du programme et les groupes thématiques répondent, pour chacune de ces demandes, en développant des points précis de notre programme l’Avenir en commun.

La Fédération des PSAD regroupe les deux principales organisations syndicales de prestataires de santé à domicile, le SYNALAM et le SYNAPSAD, soit 130 prestataires adhérents.

Soutenez-vous nos propositions d’organiser un Ségur de la santé à domicile et de valoriser la place des PSAD dans le système de santé ?

La PSAD doit être organisée à la hauteur des enjeux qu’elle charrie. 

Nous souhaitons mettre en place un service public de la dépendance et de l’aide à domicile, sorte de guichet unique qui s’appuierait sur les associations existantes comme l’ADMR entre autres. Nous organiserons assises participatives de la médecine de proximité dans chaque région avec les acteur·rices concerné·es (représentant·s des usagers, médecins généralistes et spécialistes, régulation SAMU, infirmier·es libéral·es, Internes de régions, auxiliaires de vie, pharmacien·nes, services d’urgence de secteur, syndicats représentatifs, instances territoriales, etc.) afin de solutionner collectivement les problématiques de désertification médicale, d’accès aux soins et de permanence de soins.

Avec ces assises, nous romprons avec le cloisonnement des différents métiers du soin en PSAD et permettrons une meilleure coordination entre les acteurs, une reconnaissance et une revalorisation des métiers d’auxiliaires de vie, d’IDE au domicile ainsi qu’un meilleur soin aux patients. 

À cet effet : 

  • L’ensemble des personnels médicaux et paramédicaux (étudiants compris) devront pouvoir assurer l’accès à des soins courants de proximité pérennes sur tout le territoire. 
  • Mise en place d’une rotation de permanence de soins en centre de santé grâce à la mise en place d’un quota horaire mensuel à effectuer en zone de désert médical régionale (généraliste et spécialiste). Ces vacations permettront de venir en aide aux confrères et consoeurs de ces localités et d’assurer un accès aux soins à tous (4 à 12 h mensuel à définir selon les régions). 
  • Créer des postes salariés d’infirmier·e de pratique avancée dans les centres de santé locaux en lien avec les médecins vacataires
  • Certaines situations de soins non programmés (changement d’unités d’insuline, surveillance INR et adaptation du traitement, pansements, etc.) pourront ainsi être directement gérées par les IDE au statut revalorisé et fluidifier la prise en charge des malades.

Nous voulons construire autour un service public de la dépendance. Cela passera par un renforcement massif des moyens pour les institutions qui accueillent des personnes âgées et les structures qui aident à permettre leur maintien à domicile (SSIAD, SAAD…). Ce renforcement est indispensable pour faire face collectivement à cet enjeu de société.

Nous proposons notamment de :

–   Développer et promouvoir un réseau public d’EHPAD à taille humaine et familiale (30 places), en créant 10 000 places par an pendant cinq ans ;

–    Développer et promouvoir un réseau public de service d’aide et de soin à domicile, qui généralisera les CDI à temps plein pour le personnel travaillant à domicile afin de leur octroyer un salaire minimum mensuel supérieur au seuil de pauvreté, et afin de normaliser le travail en tournées permettant aux personnes en perte d’autonomie un accompagnement à la vie sociale qui soit autre chose que de la survie et aux salariés de bénéficier d’une vie sociale et familiale normale ;

–   Offrir une carrière à tous les personnels tant pour les institutions d’accueil de personnes âgées que pour les structures de maintien à domicile en leur permettant de bénéficier du statut de fonctionnaire.

Pour faire sortir de l’oubli le personnel du secteur médico-social à domicile comme en institution, nous proposons de :

–  Revaloriser les métiers et revenus de l’ensemble des professionnels du grand âge à domicile comme en institution ;

–    Former, qualifier et recruter en nombre suffisant de personnel nécessaire : 300 000 dans le secteur médico-social, dont 240 000 en EHPAD, pour passer à un ratio « au chevet » de 0,6.

–   Pérenniser les postes des agents précaires en institution comme pour les travailleurs à domicile en les recrutant en CDI dans un premier temps, puis en leur permettant de devenir fonctionnaire ;

–   Recenser dans toute la France les besoins en matériels et équipements des établissements médico-sociaux afin que les professionnels puissent travailler dans de bonnes conditions.

Enfin, nous renforcerons les dispositifs d’information, de coordination et de ressources (types CLIC, PTA, PAERPA, MAIA…) partout en France, sur les territoires urbains comme ruraux et les simplifier en un dispositif unique. 

Ce guichet unique, à l’attention des usagers comme des professionnels, et adossé à un CCAS ou à un EHPAD, permettra un traitement transversal et de proximité de la perte d’autonomie et sera l’interface entre les bénéficiaires et les acteurs du territoire chargés de la prise en charge (SAAD, SSIAD, EHPAD, plateforme de répit des aidants…).