Rendez-vous des retraités en colère et futur retraités

Tout au long de la campagne, de nombreuses organisations (associations, syndicats, collectifs, etc) sollicitent Jean-Luc Mélenchon pour qu’il détaille ses propositions sur des enjeux qui les concernent. L’équipe du programme et les groupes thématiques répondent, pour chacune de ces demandes, en développant des points précis de notre programme l’Avenir en commun.

Suppression de la CSG et de la RDS sur TOUTES les retraites qui est manifestement une taxe sur la taxe. Et aussi le rétablissement de la demi-part pour les veuves et les veufs. Près de 16% de la population se sent vraiment abandonnée par tous les gouvernements passés et présents. Les prix de première nécessité ne cessent d’augmenter mais nos retraites régressent.

Nous partageons votre préoccupation quant au pouvoir d’achat. Nos propositions en la matière sont nombreuses : bloquer les prix des produits de première nécessité, encadrer les prix alimentaires par des prix maximaux établis par un coefficient multiplicateur et limiter les marges de la grande distribution, garantir en permanence l’accès à cinq fruits et légumes de saison à prix bloqués, annuler les hausses du tarif du gaz depuis 2017, rendre effectif le droit à l’eau et à l’assainissement par la gratuité des mètres cubes indispensables à la vie digne et par la suppression de l’abonnement, instaurer une tarification progressive de l’énergie et garantir la gratuité des premières quantités indispensables à une vie digne, etc.

La CSG, comme l’impôt sur le revenu, sera réformée pour devenir progressive. Avec les nouveaux barèmes de ces impôts, toutes les personnes touchant moins de 4000 euros par mois seront gagnantes.

Nous demandons l’indexation de TOUTES nos retraites sur le coût de la vie pour pouvoir vivre décemment. Quelle est l’indexation que vous prévoyez dès votre entrée au pouvoir ?

Nous indexerons le montant des pensions sur les salaires, qui sont traditionnellement plus dynamique que l’inflation : il faut mettre un terme aux économies de bout de chandelle sur les retraités.

Allez-vous augmenter le minimum retraite afin que les retraités percevant des faibles pensions puissent reprendre une vie normale sans avoir besoin de fréquenter les associations alimentaires et quel serait le montant minimal que vous comptez établir pour ces derniers ?

Dès notre arrivée au pouvoir, le minimum vieillesse sera porté au niveau du seuil de pauvreté pour garantir des conditions de vie dignes pour toutes et tous. Pour une carrière complète, la pension minimale sera elle portée au niveau du SMIC revalorisé, soit 1400 euros.

Concernant l’âge de départ à la retraite et le nombre d’annuités, quelle est votre position?

L’âge de départ légal à la retraite sera à nouveau fixé à 60 ans, et le nombre d’annuités nécessaires à l’obtention du taux plein à 40 (hors prise en compte de la pénibilité).

Concernant les mutuelles, envisagez-vous de les obliger à mettre en place une mutuelle adaptée aux besoins des retraités avec un coût permettant aux anciens de se soigner correctement sans avoir à se priver au quotidien.

Le système des complémentaires est injuste, et particulièrement pour les retraités auxquels elles imposent des tarifs exorbitants. Le gouvernement de l’Union populaire intégrera les complémentaires au sein de la Sécurité sociale pour :

–       Rembourser à 100% les soins prescrits, ce qui bénéficiera au pouvoir d’achat des retraités

–       Économiser une partie des frais de gestion astronomique des complémentaire et répercuter ces économies pour les usagers

En résumé, les primes exorbitantes versées aux mutuelles seront un mauvais souvenir et les usagers paieront moins pour leur santé.

Concernant les Ehpad ou maison de retraite comme vous le savez, les contrôles de l’Etat sont défaillants. Allez-vous instaurer une surveillance de leur fonctionnement ? (respect de la dignité humaine, restauration, sécurité des personnes, hygiène, loisirs). Envisagez-vous de limiter leur coût mensuel ou d’ouvrir des établissements publics beaucoup moins chers, sans obligations de rendement. Nous préconisons également d’instaurer un nombre de personnel minimal et qualifié à respecter obligatoirement en fonction du nombre de résidents.

Nous prévoyons une réponse globale à l’enjeu de la dépendance :

–       Renforcement des contrôles

–       Fin du secteur lucratif : les structures à but lucratif seront intégrées dans le secteur associatif, coopératif ou public.

–       Favoriser le maintien à domicile en construisant un service public de la dépendance pour aider les seniors à rester à domicile

–       Créer 10 000 places par an en EHPAD publics pendant cinq ans, et augmentation des moyens matériels et humains

–       Former, qualifier et recruter en nombre suffisant le personnel nécessaire : au moins 240 000 personnes pour pouvoir respecter un ratio minimal d’encadrement « au chevet » des résidents

Il nous semble judicieux que devant le nombre croissant de retraités existants et à venir dans notre Pays soit créé un ministère dédié aux sujets de la retraite.

Comme vous pouvez le constater, nous prenons à cœur les sujets de la retraite et de la dépendance qui, comme vous le soulignez, prendront encore plus d’ampleur dans les années à venir. Toutefois, la création de structure ou de ministère dédié relève souvent d’une communication pas suivie d’acte. Le plus important est d’avoir la volonté politique et d’accorder les moyens nécessaires : c’est le cas de l’Union Populaire.