Souvenir français

Tout au long de la campagne, de nombreuses organisations (associations, syndicats, collectifs, etc) sollicitent Jean-Luc Mélenchon pour qu’il détaille ses propositions sur des enjeux qui les concernent. L’équipe du programme et les groupes thématiques répondent, pour chacune de ces demandes, en développant des points précis de notre programme l’Avenir en commun.

Réponses au Souvenir français

Jean-Luc Mélenchon a le souci constant de rappeler que la France est une nation fondée non sur une ethnie ou une religion, mais sur le pacte politique républicain. La dimension mémorielle occupe une place importante dans la constitution de ce pacte politique par les événements qu’elle choisit de commémorer afin de donner chair à l’histoire de la République française auprès de chacun·e de nos citoyen·nes et au monde. 

Jean-Luc Mélenchon est donc tout à fait favorable à favoriser la transmission aux jeunes générations des grandes heures des luttes pour le progrès social, l’émancipation humaine, l’indépendance nationale, la paix et l’humanisme qui ont jalonné l’histoire de notre peuple, notamment la Révolution de 1789 et la résistance à l’occupant nazi.

Cette transmission ne saurait se faire que par le biais de l’école  publique, laïque et gratuite que nous entendons reconstruire pour qu’elle soit à la hauteur de la promesse républicaine d’égalité et d’émancipation. Le gouvernement d’Union populaire sera donc tout à fait favorable à ce que l’école publique, dans sa mission d’éducation à la citoyenneté, organise des voyages mémoriels pour tous·tes les élèves, encourage la participation des élèves aux cérémonies organisées dans le cadre des journées commémoratives, et favorise la connaissance de l’histoire et des symboles de la patrie républicaine. 

Pour Jean-Luc Mélenchon et le programme L’Avenir en commun, les communes sont les cellules de base de notre démocratie. Elles ont donc un rôle essentiel à jouer dans la transmission de notre mémoire républicaine. Par conséquent, le gouvernement de l’Union populaire renforcera les cérémonies locales, recensera toutes les marques mémorielles commémorant les luttes du peuple français, assurera la prise en charge par les communes de la propriété des monuments, stèles et plaques en déshérence, et s’efforcera de créer dans chaque commune des parcours de mémoire en étroite liaison avec notre école républicaine. 

Les politiques d’austérité imposées par les différents gouvernements qui se sont succédé depuis 20 ans ont abouti au scandale de la déshérence d’un nombre croissant de tombes des Morts pour la France. Ces tombes, comme l’ensemble de notre patrimoine, sont pour l’Union populaire un bien commun. Nous romprons donc avec l’austérité et organiserons des grands travaux de rénovation afin de mieux entretenir les nécropoles nationales. Nous entreprendrons toutes les coopérations nécessaires avec le Souvenir français et les communes pour recenser et veiller sur toutes les sépultures des Morts pour la France, quelles que soient leur statut, et créer des tombes collectives afin d’empêcher tout dépôt des restes des Morts pour la France dans des ossuaires anonymes. 

Comme le Souvenir français, et comme nous l’avons rappelé plus haut, nous nous reconnaissons dans le propos d’Ernest Renan qui ne fait de la France ni un espace géographique, ni une dynastie, ni une langue, ni une religion. Nous partageons l’aspiration à faire France de tout bois en offrant à chacun·e de nos compatriotes un présent et un avenir en commun. Afin de fédérer à nouveau notre peuple, de remporter le « plébiscite de tous les jours », nous défendons la tenue d’un processus constituant devant aboutir à une Sixième République. Ce processus constituant peut être l’occasion de commémorer de nouvelles dates de notre passé en commun qui marquèrent le rassemblement du peuple français. Le gouvernement de l’Union populaire proposera ainsi d’instaurer le 4 février comme jour férié national en mémoire des victimes de l’esclavage et de leurs luttes, et de rendre férié le 9 décembre, journée de la laïcité. En effet, il nous apparaît que ces deux dates, en commémorant l’abolition de l’insupportable division entre hommes libres et esclaves et la fin des conflits entre religions, contribuent au rassemblement du peuple français.