Le 14 mars 2022, Jean-Luc Mélenchon, candidat de l’Union populaire, participait à l’émission « Face à la guerre » sur TF1 avec 7 autres candidats à l’élection présidentielle : Emmanuel Macron, Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Marine Le Pen, Éric Zemmour, Fabien Roussel et Valérie Pécresse.

Dans sa profession de foi, Jean-Luc Mélenchon a rappelé ses mesures phares, comme le SMIC à 1400 euros nets par mois, la retraite à 60 ans ou encore sa proposition de blocage des prix, qu’il est le seul à défendre. Le candidat de l’Union populaire, révolté face à la misère étudiante, a réitéré sa proposition d’une allocation d’autonomie de 1 063€ pour tous les jeunes étudiants.

Se plaçant en candidat de l’écologie populaire face à un président condamné pour inaction climatique par la justice, le candidat de l’Union populaire a défendu la planification écologique, se positionnant également contre les pesticides et la souffrance animale.

Enfin, face à un candidat qui a méprisé le Parlement pendant 5 ans, qui est allé jusqu’à gouverner à l’abri des regards en conseil de défense, Jean-Luc Mélenchon a vilipendé la monarchie présidentielle qu’est la 5e République et a appelé à une 6ème République pour redonner le pouvoir au peuple.

Dans une seconde partie, les journalistes ont interrogé le candidat de l’Union populaire sur la guerre en Ukraine. Il a tout d’abord rappelé qu’il était de longue date pour la sortie de la France de l’OTAN et pour une France non-alignée. Il a souligné que depuis 2014 il alertait contre l’escalade en Ukraine avec l’arrivée de l’OTAN aux frontières de la Russie mais qu’il avait immédiatement condamné l’invasion russe.

Le candidat de l’Union populaire a appelé à isoler Vladimir Poutine sur la scène internationale en dialoguant avec d’autres nations comme la Chine ou l’Inde. L’isoler également dans son pays en sanctionnant durement les oligarques russes et en soutenant les manifestations d’opposants à la guerre en Russie. Il a enfin proposé de faire une démonstration forte en convoquant rapidement une réunion de l’OSCE pour discuter de la sécurité en Europe.

Concernant les prix de l’essence qui atteignent des sommets, Jean-Luc Mélenchon a rappelé sa proposition de bloquer les prix à la pompe à 1,40€ en faisant payer les hausses aux producteurs et non pas aux consommateurs. Il a également indiqué vouloir bloquer et baisser les prix d’un certain nombre de produits de première nécessité alimentaires, pour l’hygiène, pour se déplacer et pour la scolarité.

Interrogé sur le nucléaire, Jean-Luc Mélenchon a indiqué que la guerre en Ukraine renforçait son idée de sortir de cette énergie à cause de sa dangerosité. Il a souligné qu’en France, la centrale de Nogent était située en amont de la capitale et qu’en cas de problème, il faudrait évacuer 10 millions de personnes. Il a appelé à se tourner vers d’autres sources d’énergies que nous sommes capables de produire, comme les hydroliennes offshores.

Sur les retraites, le candidat de l’Union populaire a pointé du doigt la proposition de Macron de revenir à la retraite à 65 ans. Ce qui va coûter 4 milliards supplémentaires à l’assurance-chômage. À l’inverse, il a rappelé qu’il portait une proposition plus rationnelle : que les gens partent à la retraite à 60 ans pour vivre et en profiter.

Concernant son programme fiscal, il a aussi précisé qu’avec lui, les Français gagnant moins de 4 000€ par mois paieraient moins d’impôts.

Enfin, dans ses 2 minutes de conclusion, Jean-Luc Mélenchon a expliqué qu’il portait un projet de rupture avec les règles du jeu du système actuel. Un projet qui est celui d’une société d’entraide, d’harmonie entre les êtres humains et avec la nature. Une harmonie impossible à construire si on laisse la société être dévastée par des haines religieuses comme celle qui est entretenue contre les musulmans.

Il a également indiqué qu’il était impossible de continuer à vivre dans un tel océan d’inégalités et de malheurs où 5 personnes possèdent autant que 27 millions d’autres. Il a appelé à rétablir de l’intelligence et de la volonté humaine dans tous les processus de consommation, de production, d’échanges.

Jean-Luc Mélenchon a conclu son propos en soulignant qu’un autre monde était possible, pour renouer avec le progrès humain et vivre une autre vie d’hommes et de femmes, une vie tournée vers les biens communs. Il a appelé les Françaises et les Français à la rejoindre le 20 mars dans les rues de Paris pour faire masse et démontrer que le programme L’Avenir en commun était crédible et prêt à être appliqué.