Tout au long de la campagne, de nombreuses organisations (associations, syndicats, collectifs, etc) sollicitent Jean-Luc Mélenchon pour qu’il détaille ses propositions sur des enjeux qui les concernent. L’équipe du programme et les groupes thématiques répondent, pour chacune de ces demandes, en développant des points précis de notre programme l’Avenir en commun.

Nous répondons ci-dessous aux propositions du réseau français des Villes-Santé de l’Organisation Mondiale de la Santé.

Investir dans une politique de santé pour toutes et tous et intégrer la santé comme priorité dans tous les champs de l’action publique ; cette politique doit servir une vision globale de la santé et du bien-être, et inclure la notion ‘d’une seule santé’ (santé humaine, animale et planétaire). La politique de santé doit inclure les structures et professionnels du soin, de la santé mentale ainsi que ceux de la prévention et de la promotion de la santé

Le capitalisme et le productivisme nous ont fait entrer dans l’ère des zoonoses dont la pandémie de Covid-19 n’est qu’un début. Les enjeux sanitaires sont immenses et les menaces se multiplient. 47 000 décès par an sont associés à la pollution de l’air. L’usage généralisé des pesticides et l’absence de restriction des perturbateurs endocriniens sont le prix du productivisme le plus aveugle. 

Dans les prochaines décennies, nous serons confrontés à l’augmentation des maladies chroniques due au vieillissement de la population déjà engagé. Notre système de santé n’y est pas préparé.

Dans ces conditions, deux faiblesses majeures de notre système doivent être résorbées : 

La santé est une préoccupation transversale du programme “L’Avenir en commun”, dans sa dimension “planétaire” comme dans ses préoccupations les plus en proximité de la population. Nous défendons une vision globale de la santé, qui ne se limite pas au soin mais prend en compte les limites de notre écosystème, l’impérieuse nécessité de préserver la biodiversité et bien sûr celle de promouvoir la santé humaine.

Le livre thématique consacré à la santé défend cette vision : https://melenchon2022.fr/livrets-thematiques/sante/

Conforter et renforcer le système de santé solidaire et universel

L’Avenir en commun entend remettre la solidarité au cœur des politiques publiques, en particulier en matière de santé. Nous prévoyons de structurer un système de santé égalitaire et accessible à tou·tes. Cet objectif suppose une égalité de l’offre de soins sur le territoire, qui passe par un grand service public de santé, et une prise en charge intégrale par l’assurance maladie des dépenses de santé prescrites.

Il faut garantir une prise en charge intégrale des prestations de soins et de prévention tout en veillant à éviter les dépenses inutiles (les assuré·es sociaux ont financé pendant des années un médicament toxique comme le Mediator). 

Inflexibles sur les principes de solidarité et d’égalité, nous le serons aussi concernant la bonne utilisation de la dépense publique, en particulier pour des raisons de sécurité et de qualité des soins. 

Une telle approche passera par :

Former et recruter des professionnels de santé à hauteur des besoins immédiats et à horizon 10 ans

L’Avenir en commun défend des politiques publiques fondées sur les besoins de la population, en matière de santé comme dans tous les domaines. Le programme prévoit un plan massif d’investissement dans la revalorisation des métiers du soin et du lien social ainsi qu’un plan de professionnalisation : 

Renforcer l’attractivité des collectivités territoriales pour les professions médicales, paramédicales, médicosociales dans le cadre du Ségur de la Santé

Pour enrayer la désertification médicale et sanitaire, nous devrons investir massivement dans les ressources humaines en santé présentes dans les territoires, selon un plan de court, moyen et long terme. Aussi, l’Avenir en commun prévoit de :

Sur le plan des recrutements et des conditions de travail des travailleurs.euses de la santé, l’Avenir en commun prévoit de :

Pour que l’hôpital public redevienne humain et attractif, la priorité est l’amélioration des conditions de travail pour tous les corps de métiers. Nous proposons donc de :

Soutenir fortement la médecine préventive sur les lieux de travail et les établissements scolaires, collectivités territoriales comprises

Nous déplorons la dégradation des politiques de prévention et d’accès aux soins primaires, qui renchérit les frais de soin lorsqu’il est trop tard. Beaucoup d’acteurs collectifs de prévention et de soin ne peuvent plus assurer leurs missions, qu’il s’agisse de la protection maternelle et infantile (PMI), de la médecine ou santé scolaire, de la médecine ou santé au travail, des centres de prévention et de santé publique (CPSP) ou des permanences d’accès aux soins de santé (PASS). Dans le cadre d’un renforcement du maillage territorial des dispositifs, nous renforcerons ces dispositifs collectifs de prévention et de santé dans tous les milieux de vie et de travail.

Mener une politique active d’accessibilité de l’offre de soins, de prévention et promotion en intégrant la réduction des fractures et inégalités sociales et territoriales de santé 

Travailler à une répartition de l’offre accessible sur tous les territoires

Dans le domaine de la santé comme ailleurs, la population actuelle souffre de l’impossibilité d’accéder à des services publics de qualité en proximité. Une réforme progressiste et globale de l’offre de soins s’impose. Il nous faut stopper la désertification médicale et relever le défi des maladies chroniques. La coopération doit remplacer la concurrence entre les différents compartiments de l’offre de soins.

Ceci suppose de :

Dans les territoires, l’Avenir en commun prévoit d’organiser des assises participatives de la médecine de proximité dans chaque région avec les acteur·ices concerné·es (représentant·es des usager·es, médecins généralistes et spécialistes, régulation SAMU, infirmièr·es libéral·es, internes de régions, service d’urgence de secteur, syndicats représentatifs, instances territoriales, etc.) afin de solutionner collectivement les problématiques de désertification médicale et d’accès aux soins. 

Accorder les moyens à la hauteur d’une politique ambitieuse de prévention et promotion de la santé 

Nous augmenterons les ressources allouées à la prévention. Dans une perspective de promotion de la santé, nous devrons enfin articuler les politiques économiques, sociales et environnementales autour de la santé, avec un rôle fondamental accordé à la prévention. Il faut adopter une approche intégrée des politiques publiques et réorienter le système de santé vers la prévention. La santé n’est pas réductible aux soins techniques mais doit prendre en compte les composantes physique, psychologique et sociale qui définissent un bon état de santé. Les inégalités sociales, le taux de pauvreté, la précarité, les conditions de travail, le système éducatif, les conditions d’alimentation ou la qualité du lien social influent de façon déterminante sur la santé. Un programme de santé cohérent doit être articulé avec des mesures sociales et environnementales qui contribuent à l’amélioration de l’état de santé de la population. C’est ce que propose l’Avenir en commun via notamment la promotion de l’agriculture écologique et paysanne, l’éradication de la pauvreté, la sécurisation des postes de travail ou encore la réduction des inégalités socio-économiques.

Dans le cadre du plan de prévention nous défendons donc les propositions suivantes :

Développer un ‘Plan Marshall’ pour les territoires les plus touchés par les inégalités sociales et territoriales en santé intégrant à l’offre de santé et en rendant actrices les populations

La démocratie sociale d’après-guerre a été progressivement neutralisée à compter des années 1970 avant d’être purement et simplement enterrée. L’entrée dans l’ère des pandémies, le défi de la santé environnementale et le souhait des populations d’être davantage associées à la décision publique supposent d’élargir le tour de table. La création d’une démocratie sanitaire réelle permettra d’amplifier la remobilisation citoyenne que nous appelons de nos vœux dans le cadre de la future 6e République. 

Il convient pour cela de revoir toute l’organisation des différentes instances de gouvernement de notre système de santé :

Agir urgemment du local au global pour répondre aux enjeux environnementaux, limiter l’impact du changement climatique et s’y adapter ; Seule la prévention d’un environnement sain et de la biodiversité permettra aux populations actuelles et futures de grandir, vivre, vieillir et s’épanouir en bonne santé 

L’Avenir en commun défend une vision altermondialiste, au cœur de laquelle se trouve une action diplomatique en faveur de la défense des biens communs, à commencer par les éléments de notre écosystème, le seul compatible avec la vie humaine.

Notre défi est d’inscrire l’activité humaine dans le cadre des limites planétaires. Pour y répondre avec responsabilité et détermination, nous devons procéder à une bifurcation écologique de notre économie. Il s’agit de changer la façon dont nous produisons, consommons et échangeons pour nous mettre en harmonie avec la nature tout en garantissant des conditions de vie dignes pour chacun·e. 

Cela doit donc être planifié. La planification est d’abord une méthode. La règle directrice et le principe qui en oriente le contenu, nous l’appelons “règle verte”. Concrètement, cela signifie l’obligation, à l’échelle de la France, de ne pas prélever sur la nature plus de ressources renouvelables que ce qu’elle peut reconstituer, ni de produire plus de pollutions et de déchets que ce qu’elle peut supporter.

Dans les instances multinationales et bilatérales, la France défendra la nécessité de lutter contre le réchauffement climatique en modifiant nos façons d’échanger, de produire et de consommer. Elle portera les principes de la planification écologique et de la règle verte à l’échelle internationale, ainsi que le principe de non-régression et la reconnaissance de la notion de crime contre la nature (écocide). La France doit montrer l’exemple : elle arrêtera d’importer des produits liés à la déforestation et s’interdira d’exploiter les fonds marins et de forer en Méditerranée.

Elle sera le fer de lance d’une nouvelle diplomatie climatique et écologique dans le cadre de l’Organisation des Nations unies. De nombreuses propositions doivent être activement soutenues : celle d’un Traité de non-prolifération des énergies carbonées, d’un Traité de protection des grands fonds marins, la création d’un tribunal international de justice climatique tel que proposé par la Bolivie depuis 2009 ou encore celle d’un traité pour contraindre les multinationales à respecter les droits humains et l’environnement proposé par l’Équateur en 2014. Il sera également procédé à un audit des conventions, textes, directives et autres traités auxquels la France est partie prenante, au regard de leur compatibilité avec des objectifs de planification écologique. 

De par son inscription dans la Constitution, la règle verte implique la renégociation ou le refus de tout traité commercial international qui contribue à l’accroissement de la catastrophe écologique (tels les CETA, TAFTA, TISA, accord UE-Mercosur). Le principe de souveraineté nationale implique également de refuser le recours aux tribunaux d’arbitrage qui permettent aux multinationales de poursuivre les États lorsqu’elles estiment que leurs profits ont été réduits par la primauté donnée à la santé humaine et environnementale. 

Sur ces questions, nous vous invitons à consulter notamment les livrets thématiques :

Engager la France pour une révision des accords commerciaux internationaux en faveur d’exigences sanitaires et environnementales les plus élevées

L’Avenir en commun prévoit de peser pour la révision des accords commerciaux internationaux afin d’établir des normes sociales, sanitaires et environnementales. Il n’est pas acceptable que des marchandises, notamment alimentaires, entrent sur le marché européen ou français après avoir été produits dans des conditions délétères pour la planète, la biodiversité, les travailleurs.euses, ou la santé animale ou humaine.

Soutenir un aménagement du territoire qui accompagne rapidement les villes vers le Zéro Artificialisation Nette pour la préservation des zones agricoles et des aires naturelles

La dégradation de la qualité des sols et leur artificialisation, ainsi que la pollution par les pesticides et par les rejets industriels, participent de la disparition d’habitats naturels tout en fragilisant l’agriculture.

L’organisation de la production, des échanges et de la consommation doit être réorientée en profondeur dans chaque secteur pour se conformer aux objectifs de la règle verte. Outre les bilans de gaz à effet de serre par secteurs, de nouveaux indicateurs et outils devront être établis par le Conseil à la planification écologique comme outils d’application sectorielle et d’évaluation du respect de la règle verte. Certains outils sont déjà disponibles, d’autres devront être créés. Voici une illustration non exhaustive :

Développer des filières agricoles françaises pour empêcher les importations qui concourent à la déforestation dans le monde

À rebours du “grand déménagement du monde”, l’Avenir en commun est fondé sur une politique de relocalisation des productions afin, d’une part, de limiter l’impact de la circulation des marchandises sur notre écosystème et, d’autre part, de garantir la souveraineté de notre pays dans des secteurs d’activité cruciaux, singulièrement en matière de production agricole. Nous défendons la vision d’une agriculture d’abord vivrière, locale et bio. Le livret “Agriculture et alimentation” présente notre vision détaillée : https://melenchon2022.fr/livrets-thematiques/agriculture

Aider les territoires littoraux au financement d’actions innovantes ou d’expérimentations au regard de l’élévation des mers et des océans

Nous engager un plan global de rénovation de nos infrastructures pour les adapter au changement climatique. Dans le cadre de ce plan global d’adaptation, nous réviserons les plans de prévention des risques d’inondation à la hauteur des nouvelles menaces et créerons un fonds d’aide à la relocalisation des constructions menacées par les inondations et la montée des mers. 

L’Avenir en commun accorde une place toute particulière à la mer, et un livret thématique est spécifiquement consacré à ces questions : https://melenchon2022.fr/livrets-thematiques/mer/

La loi Littoral, fruit de la prise de conscience collective autour de la mer et votée à l’unanimité en 1986, sera préservée et son impact sera évalué. Il nous faudra aussi :

D’ici 2050, si rien ne change, il y aura plus de plastique que de poissons dans la mer Méditerranée. Ce que nous ferons pour l’éviter :

Reconnaître à un niveau institutionnel les Villes et Intercommunalités qui agissent en chevilles-ouvrières de proximité d’un système de ‘santé globale’ ; Ce système doit intégrer la prévention, la promotion de la santé et un accès à une offre de soins de qualité et diversifiée

La commune occupera une place centrale dans l’administration des affaires publiques de notre pays, y compris sur le plan de la santé publique. Pour opérer les transitions nécessaires à la mise en oeuvre du programme “L’Avenir en commun”, celui de la bifurcation écologique, il faudra passer par la planification du développement de nos activités. Ceci nous permettra de revenir en maîtrise du temps long, celui nécessaire aux investissements que nécessitent les chantiers que devrons mener, notamment dans le champ de la santé. Les collectivités communales ou départementales auront une place importante dans la bifurcation écologique mais aussi le remaillage du territoire national en services publics. Elles seront “le goutte-à-goutte” de sa mise en œuvre, au plus près de la population.

Ouverture de la gouvernance des ARS aux collectivités locales jusqu’à leur présidence, élargissement aux collectivités locales de la gouvernance des Plans de Protection de l’Atmosphère (PPA) et intégration dans toute action menée en santé et santé environnement par les services déconcentrés de l’État, soutenir les Évaluations d’Impact sur la Santé

Dans l’organisation territoriale de la santé que nous défendons, les ARS n’existeront plus. L’échelon départemental sera un maillon essentiel de la future organisation territoriale de la santé, comme de l’ensemble des politiques publiques.

L’Avenir en commun prévoit d’opérer la refonte des instances territoriales chargées de traiter des politiques de santé avec la création d’unités territoriales de santé (UTS) et d’union départementales de santé (UDS) qui se substitueront aux Agences régionales de santé (ARS) ayant démontré leur inefficacité au cours de la pandémie. Ces différentes instances auront en charge l’ensemble des secteurs de l’offre de soins et de santé : ville, hôpital, médico-social, hôpital, prévention.

À tous les maillons de cette chaîne, les prises des décisions seront fondées sur un collège composé de citoyen·nes (dont une partie pourra être tirée au sort), de représentant·es des professionnel·les de santé et des syndicats élu·es par la population, d’élu·es locaux, de représentant·es d’associations et de représentant·es de l’État et de l’Assurance maladie.

Les collectivités territoriales auront un rôle majeur à jouer dans la mise en œuvre de la bifurcation écologique que prévoit l’Avenir en commun, qui inclut la santé environnementale.

La démarche d’évaluation d’impact sur la santé est un outil efficace pour mettre en œuvre le principe d’articulation de toutes les politiques économiques, sociales et environnementales autour de la santé que nous prévoyons.

Intégrer de la santé environnementale dans les politiques de mobilités actives, les Plans Alimentaires Territoriaux et l’aménagement du Territoire au travers des PLU et PLUi

Parce que nous prônons une approche intégrée des politiques de santé faisant de la prévention une priorité, nous pensons que l’impératif de santé environnementale doit irriguer l’ensemble des politiques publiques, notamment locales.

L’Avenir en commun propose pour cela des mesures globales visant à la santé environnementale. 

Ainsi, nous proposons un plan global pour repenser la mobilité individuelle, notamment en développant les mobilités actives. Par ailleurs, des investissements planifiés et coordonnés iront prioritairement dans les transports du quotidien pour limiter l’usage de la voiture individuelle : la priorité doit aller à la réduction des impacts négatifs sur la santé et à la sobriété énergétique, surtout à l’heure du réchauffement climatique. Pour cela, nous investirons à la fois dans la rénovation et l’extension du réseau ferroviaire, dans le développement des transports en commun en agglomération et dans le développement du ferroutage. Au total, 44 milliards seront investis sur le mandat pour favoriser des transports moins émetteurs et lutter contre les pollutions.

Nous proposons de tripler les budgets consacrés aux plans alimentaires territoriaux, qui seront le support pour développer partout les outils nécessaires à l’adaptation de la production alimentaire aux besoins locaux et aux exigences écologiques (magasins de producteur·rices, ateliers de transformation, abattoirs…). Cela permettra d’engager des milliers de nouveaux projets.

Enfin, dans le cadre de la planification écologique, il nous faudra revoir l’ensemble de l’aménagement du territoire, en particulier l’aménagement commercial. Depuis les années 80, les gouvernements successifs ont permis le développement anarchique de zones commerciales en périphérie, qui ont provoqué des disparitions de commerce de proximité et des destructions d’emplois massives. La France est un des pays qui compte le plus de mètres carrés commerciaux d’Europe. Pourtant, les zones commerciales, pour lesquelles nous avons sacrifié des milliers d’hectares de terres agricoles, connaissent désormais une vacance de 13%. La fermeture des commerces a contribué à dégrader l’environnement social de nombreux centres villes et a encouragé l’étalement urbain en périphérie. Ce fléau pour nos terres agricoles et naturelles a également rendu la majorité de nos concitoyennes et concitoyens dépendants de leurs voitures, et, de ce fait, vulnérables à l’évolution du prix du carburant. Il a augmenté les trajets en voiture et nos émissions de gaz à effet de serre.

Notre politique d’aménagement du territoire visera à lutter contre l’artificialisation des sols et à rapprocher les différentes fonctions de façon à limiter les mobilités contraintes et la dépendance à la voiture individuelle. Elle s’articulera avec notre politique de transports, et notre politique de développement des services publics de proximité, qui assurera que chaque Français·e puisse accéder aux services publics essentiels à moins de 15 à 30 minutes de chez soi.

Développer et faciliter l’accès à des données aux échelles communales et infra-communales pour permettre aux villes d’observer, d’agir et d’améliorer les indicateurs de la démographie médicale sur leur territoire, et ainsi agir sur l’accès aux soins et réduire les déserts médicaux

La commune a un rôle majeur à jouer dans la lutte contre les déserts médicaux. Avec l’Avenir en commun, elle sera au cœur du développement du service public de soins primaires, constitué de centres de santé notamment communaux, avec des professionnel·les salarié·es. Pour faciliter l’installation et le maintien de professionnel·les médicaux, elles auront également un rôle décisif : la qualité des services publics locaux est en effet un facteur décisif, ainsi que la possibilité d’accéder à un logement à un loyer accessible.

Nous proposons d’organiser des assises participatives de la médecine de proximité dans chaque région avec les acteur·ices concerné·es (représentant·es des usager·es, médecins généralistes et spécialistes, régulation SAMU, infirmièr·es libéral·es, internes de régions, service d’urgence de secteur, syndicats représentatifs, instances territoriales, etc.) afin de solutionner collectivement les problématiques de désertification médicale et d’accès aux soins. 

Dans ce cadre, les données communales et infra-communales devront être partagées à tous les acteurs, dont les communes, pour permettre d’organiser la meilleure réponse aux besoins.

Permettre un accès universel à la vaccination en France et à l’échelle mondiale

Au niveau national, continuer à favoriser l’accès à toutes et tous à la vaccination et soutenir les approches d’aller-vers

La vaccination est une pièce majeure de la politique de prévention que nous souhaitons mettre en œuvre. Au niveau national, la création d’un pôle public du médicament nous permettra de disposer d’une capacité de production industrielle publique de produits de santé, qui permettra d’engager un rapport de force avec le système actuel notamment à travers l’utilisation des licences d’office.

En tant que telle, elle donnera lieu à remboursement intégral. Dans le cadre du nouveau maillage territorial des dispositifs et du renforcement des services collectifs de soin et de prévention, elle sera largement dispensée. Les initiatives portées en matière d’aller-vers seront soutenues et développées.

Au niveau international, promouvoir une production et une distribution des vaccins à même d’aboutir à un accès universel pour tous les pays

Les vaccins contre le COVID-19 auraient dû et doivent être immédiatement reconnus comme biens communs mondiaux, comme d’autres produits de santé essentiels. Jean-Luc Mélenchon est signataire d’une tribune internationale pour la levée des brevets sur les vaccins de la COVID-19 et nous avons soutenu l’initiative citoyenne https://noprofitonpandemic.eu/fr/ en novembre 2020 dernier. La levée des brevets doit être rendue possible dans le cadre de la pandémie pour permettre le partage et le transfert rapides des fruits de la recherche et des technologies au niveau mondial. 

Plus globalement, nous souhaitons que les règles en matière de propriété intellectuelle sur les produits de santé changent, car nous savons qu’elles sont un obstacle pour assurer l’accès universel aux produits de santé, qu’il s’agisse de médicaments, de vaccins ou d’équipements. 

Au niveau international, des alternatives au système des brevets sont en gestation depuis de nombreuses années, y compris au sein de l’OMS, qui sont crédibles et permettraient d’atteindre l’objectif d’accès universel aux produits de santé. Dans le cadre de la diplomatie altermondialiste à laquelle nous travaillerons, nous savons que nous trouverons des alliés pour promouvoir ces alternatives, en particulier parmi les pays qui ont le plus intérêt à ce que de nouveaux mécanismes de soutien à l’innovation qui soient solidaires et réducteurs des inégalités soient mis en place.