Tout au long de la campagne, de nombreuses organisations (associations, syndicats, collectifs, etc) sollicitent Jean-Luc Mélenchon pour qu’il détaille ses propositions sur des enjeux qui les concernent. L’équipe du programme et les groupes thématiques répondent, pour chacune de ces demandes, en développant des points précis de notre programme l’Avenir en commun.
Nous répondons ci-dessous aux propositions de la FNCC.
Prolongerez-vous et renforcerez-vous le “Fonds spécifique en faveur des monuments historiques situés dans des communes à faibles ressources” initié en 2018 ? Engageriez-vous la France dans le processus de la ratification de la Convention de Faro sur la valeur du patrimoine culturel pour la société ?
Le programme Culture de l’Union populaire prévoit de porter le budget public de la culture à 1 % du PIB. Nous voulons redonner au service public de la culture, y compris à l’appui du patrimoine, les moyens humains et financiers pour fonctionner, après deux décennies d’austérité. Le patrimoine est le bien commun de tou·tes les Français·es.
Nous voulons aussi donner à tous les partenaires de la visibilité et du temps long et sortir des logiques déstabilisantes de financement sur appel à projet.
Le Fonds spécifique en faveur des monuments historiques situés dans des communes à faibles ressources est, dans cette perspective, un outil intéressant pour protéger et valoriser des monuments classés partout dans le pays.
S’agissant de la convention de Faro, elle pose un certain nombre de questions sur l’attribution de droits collectifs sur la base de la langue, ou de l’appartenance ethnique ou religieuse. Cela remettrait en cause l’égalité républicaine des citoyen·nes devant la loi. Nous ne sommes donc pas favorables à sa ratification.
De quelle reconnaissance doivent bénéficier les pratiques en amateur de la part de l’Etat et quel accompagnement public leur dédier, que ce soit à l’école ou hors cadre scolaire ?
Dans l’émission Elysée 2022 diffusée sur France 2 le 10 février dernier, Jean-Luc Mélenchon a déclaré qu’il serait le président de la pratique artistique et que si il ne pouvait accomplir qu’une chose en tant que Président de la République, ce serait de pouvoir garantir à toutes et à tous d’être praticien·nes d’un ou plusieurs arts.
Derrière cette déclaration, c’est tout un programme de politique culturelle que porte l’Union populaire avec l’éducation artistique et culturelle comme fer de lance.
Par éducation artistique et culturelle, nous entendons à chaque instant l’articulation des trois piliers fondamentaux qui la composent : enseignements sur l’art et le développement d’un regard critique, contacts avec les œuvres et les artistes et pratiques artistiques.
Cela se déploiera bien entendu dès l’école, où nous abrogerons les réformes Blanquer qui marginalisent totalement les enseignements artistiques en plus de les rendre bien souvent impossibles à cause de la destruction de la structure classe pour ne faire que des parcours d’élèves individuels. Nous revaloriserons ces enseignements, à la fois dans les moyens comme dans la place qu’ils auront dans les cursus et nous assurerons qu’ils puissent être dispensés dans tous les établissements. Nous rendrons toutes les activités et sorties culturelles gratuites pour tous les élèves de l’école publique : l’école doit être réellement et totalement gratuite.
Nous créerons également un plan de jumelage de tous les établissements scolaires avec des structures culturelles, ainsi que de résidences d’artistes dans les établissements scolaires dans des dispositifs profitant à la fois aux élèves et aux professeurs et à ces travailleur·ses de l’art.
C’est ensuite tout au long de la vie que les pouvoirs publics seront garants de la familiarité avec les arts, et donc de la pratique artistique de toutes et tous. Pouvoir exprimer un rapport sensible et critique au monde est pour nous un élément constitutif de la construction de la personne et du citoyen·ne, et sera essentiel pour le projet politique que nous voulons porter avec la 6e République.
Pour cela, nous lancerons un grand plan de recrutement et de formation dans les métiers de la médiation et de l’accompagnement artistique et culturel, en lien avec l’enseignement supérieur et les organismes d’éducation populaire. Il débouchera sur des emplois aidés, attachés à des structures culturelles tout comme à des lieux de vie.
L’objectif est de sortir de la logique bureaucratique de saupoudrage dans l’éducation artistique et culturelle que le néolibéralisme a imposé durant les trois précédents quinquennats pour y favoriser la mise en place des parcours tout au long de la vie. Ce pourquoi le soutien au développement de l’éducation artistique et culturelle se prolongera dans les universités, les entreprises, les lieux de soin, les lieux dédiés au grand âge et les lieux de privation de liberté. Le partage du sensible sera un droit tout au long de la vie.
Cela prend place dans la nouvelle étape de démocratisation culturelle que nous portons. Elle commence par placer le budget consacré aux arts et à la culture à 1 % du PIB, ce qui entraînera une hausse d’un tiers des moyens du ministère de la Culture, ainsi qu’une redotation des crédits pour ces missions dans les autres ministères et les collectivités territoriales, de l’audiovisuel public et des différents centres nationaux (CNC, CNL, CNM, CNAP, et le centre national du jeu vidéo, CNJV, que nous créerons).
Ces moyens permettront de reprendre les grands travaux dans les arts et la culture pour abroger les inégalités territoriales qui subsistent en matière de structures de création, de diffusion, de mémoire et de pratique artistique, notamment dans les quartiers populaires, les zones rurales et les départements ultramarins. Elle s’articulera à la fois sur des constructions/réhabilitations là où c’est nécessaire, ainsi que sur une meilleure et plus durable dotation des structures existantes afin de proposer un service public des arts et de la culture de proximité et du quotidien qui donnera les moyens de la pratique amateure pour toutes et tous.
Enfin, les associations artistiques et culturelles seront également mises au cœur de cette action publique, en ayant les moyens de mener au mieux leurs missions à partir de conventionnements sur plusieurs années.
Par quels moyens (législatifs, règlementaires, autres…) comptez-vous faire progresser la lutte contre les violences sexuelles et sexistes et, plus globalement, faire avancer l’objectif de la parité femme/homme dans le domaine de la culture ?
Dans le domaine des arts et de la culture, nous lutterons de manière structurelle contre les discriminations et violences sexistes. Cette action sera menée main dans la main avec les associations qui portent ces sujets depuis de nombreuses années, et amènent nombre de pistes de solution. Cela commencera dès les structures de formation des travailleur·ses des arts et de la culture, et se perpétuera également dans des cadres de formations et de préventions spécifiques dans les lieux de travail.
Notre action portera dans tous les pans des chaînes de création, à commencer par la parité dans les nominations qui ne nécessitent que de la volonté politique. Ensuite, notre plan de revalorisation des moyens accordés à la création aura parmi ses objectifs principaux de rattraper l’équité des moyens attribués. Il s’agira également de porter l’égalité dans la programmation des structures publiques, en conscience de l’équilibre d’intervention à respecter dans le cadre de la liberté de programmation, mais saura être coercitive si nécessaire.
Cette lutte est vaste et structurelle, et commence également par la question des représentations. Nous agirons pour permettre à la création d’être à l’image de la diversité qui compose la France d’aujourd’hui, ce qui passera par la commande publique notamment dans l’audiovisuel, mais aussi en agissant concrètement contre la concentration dans les industries culturelles et dans les médias. Enfin, c’est aussi dans la mémoire commune que cette diversité prendra place, par la valorisation des cultures populaires trop longtemps invisibilisées.
Cela prend enfin place dans une action qui dépasse les arts et la culture, dont vous pourrez retrouver les détails dans le livret Égalité Femmes-Hommes de l’Union populaire (https://melenchon2022.fr/livrets-thematiques/egalite-femmes-hommes/) ainsi que dans son plan pour mettre fin aux féminicides (https://melenchon2022.fr/plans/feminicides/).
Etes-vous favorable à une extension du périmètre des politiques de soutien à la culture à l’ensemble des pratiques ? Vous engagez-vous à signer la Charte européenne sur la diversité des langues régionales ou minoritaires ?
Cette question comporte deux sujets.
Tout d’abord concernant la diversité des pratiques : nous porterons une nouvelle politique de la création. Elle consistera notamment en une sortie de la logique systématique d’appels à projet pour renouer avec des conventionnements sur le temps long et en redonnant aux structures et antennes du service public des arts et de la culture les moyens humains et le temps de se pencher réellement sur la diversité des pratiques.
Ces moyens supplémentaires seront accordés dans une logique de confiance avec les travailleur·ses des arts et de la culture, avec également pour but de garantir une meilleure indépendance des équipes artistiques vis-à-vis des structures de diffusion. L’ensemble de cette action visera notamment à accompagner de manière volontariste les disciplines les moins soutenues jusqu’à présent. Cela touche notamment, si la question porte sur ce sujet, les disciplines issues des registres du riche et varié patrimoine culturel de France.
Point important : cela touchera autant l’Hexagone que les Outre-mer, pour lesquels nous lancerons un grand plan spécifique pour combler les inégalités en terme de service public des arts et de la culture et favoriserons la circulation des pratiques, notamment caribéennes, entre l’Hexagone et les Outre-mer en leur accordant les moyens nécessaires. La revalorisation que nous avons évoquée de la place des associations culturelles, souvent porteuses de ces pratiques, contribuera également au développement de cette diversité.
Ensuite concernant les langues régionales. Le multilinguisme est une forme de résistance à l’uniformisation de l’humanité. L’apprentissage et la pratique de plusieurs langues sont utiles pour mieux appréhender, et de différentes façons, le monde qui nous entoure. Aujourd’hui, la principale menace est l’hégémonie de l’anglais sur les autres langues. Il est nécessaire d’encourager et de donner la possibilité aux jeunes de ce pays, tout en laissant le libre choix, d’apprendre et de pratiquer des langues autres que l’anglais dans le système éducatif et donc les langues régionales. C’est ce que nous voulons porter dans l’école publique. Des moyens humains et financiers seront mis en place pour encourager et concrétiser le multilinguisme dans chaque établissement scolaire.
La Charte du Conseil de l’Europe sur les langues régionales ou minoritaires de 1992, même si elle peut comporter des points intéressants, n’est pas adaptée à notre pays. Elle s’adresse particulièrement aux pays de l’Est de l’Europe où des peuples minoritaires ont subi des campagnes que certains qualifient d’éradication culturelle, suite à des redécoupages territoriaux. Il ne faut pas confondre langue minoritaire et peuple minoritaire. Il n’y a pas de peuple minoritaire en France, car le peuple, en République, n’est décrit que par un seul critère : la citoyenneté et l’unité de la communauté légale qui en résulte. La France n’est d’ailleurs pas le seul pays à ne pas avoir ratifié cette charte malgré sa signature : l’Islande, le Portugal ou l’Italie font de même. Sans oublier le fait que les langues régionales sont plus complexes qu’on pourrait le prétendre. Légitimer un breton institutionnel parmi les cinq existants, ou un créole parmi la multitude n’est en rien un gage d’intégration ou de reconnaissance mais bien un acte d’exclusion.
Quels sont, à vos yeux, les outils mobilisables et les initiatives nouvelles à prendre (dans le cadre de l’action interministérielle, au sein des instances européennes…) pour contribuer à une meilleure répartition des bénéfices que les opérateurs d’Internet tirent des contenus culturels et en faire bénéficier la vie artistique et culturelle sur les territoires ?
Nous voulons encadrer l’activité des plateformes, pour garantir la diversité culturelle en France, comme la loi Toubon a su le faire en son temps. Ainsi, nous imposerons la transparence sur leurs algorithmes de prescription et leurs effets, et nous imposerons que la diversité des contenus culturels soient « découvrables » et valorisés sur les grandes plateformes principalement étasuniennes. Nous comptons néanmoins également nous saisir des possibilités qu’offre le numérique pour des missions de service public : nous mettrons en place une médiathèque gratuite publique en ligne, qui assurera une offre d’œuvres tombées dans le domaine public, qui appartiennent donc à tout le monde, ainsi que des propositions d’œuvres récentes et diverses programmées temporairement sur la base de Gallica.
Au-delà, nous devons veiller à la mise en œuvre de la directive européenne SMA, transposée par la France, et qui suppose la rémunération « juste et proportionnelle » des artistes, auteur·ices et interprètes. Plus largement, nous sommes attaché·es à la défense de l’exception culturelle, dont un des piliers est la défense du droit d’auteur·ice, contre la volonté des plateformes d’imposer une rémunération forfaitaire et une fois pour toutes (buy-out).
Enfin, nous ne croyons pas à une « culture par algorithme ». À l’inverse, il faut des lieux physiques sur tout le territoire et des humains – créateur·ices et médiateur·ices – pour partager la culture, la faire vivre, multiplier les lieux de rencontres et d’échange et non abdiquer face à un consumérisme individuel tel que le prônent les géants des industries culturelles et plateformes états-uniennes. Notre programme se donne les moyens de faire vivre cette ambition de relancer la démocratisation culturelle, au plus près des citoyen·nes.
Quelles mesures concrètes prendrez-vous pour le respect des droits culturels inscrits dans les lois NOTRe et LCAP ?
Un des objectifs politiques de la réinstitution du service public des arts et de la culture que nous portons est de garantir à toutes et tous de pouvoir exprimer un rapport critique et sensible au monde, ce qui rejoint les principes des droits culturels tout comme la diversité des pratiques dont nous avons également pu parler.
La garantie d’égalité et de droits pour toutes et tous est au cœur de la notion de service public. Beaucoup d’agent·es du service public des arts et de la culture et de travailleur·ses de l’art mettent déjà en application ces préceptes d’égalité, de respect de l’intégrité de l’autre et de réinvention constante du périmètre de l’expression de nos perceptions, parfois même sans savoir ou formaliser le lien avec le concept des droits culturels. Il s’agit d’expérimentations de la plus haute importance, liées à des concepts qui ne sauraient être fourvoyés pour justifier le démantèlement de l’action publique dans la culture ou justifier sa conversion au consumérisme. Nous regrettons ainsi la convocation des droits culturels pour s’attaquer à des structures culturelles, voire les fermer, ou remettre en cause le travail de l’art, comme cela a pu être le cas par plusieurs mairies écologistes.
L’exercice plein et entier de ces droits passe nécessairement par le développement de la familiarité de toutes et tous avec les arts et l’acte de création. Ce pourquoi l’éducation artistique et culturelle est le ferment essentiel qu’il faut développer, en donnant les moyens à ses acteur·ices d’effectuer au mieux leur mission d’intérêt général mais également en lui donnant la place qu’elle mérite à l’école et tout au long de la vie. C’est une partie intégrante de l’ambition d’émancipation que nous avons, qui doit également avoir en tête le sens littéral du terme, à savoir sortir de la main du père pour devenir une personne libre qui a de quoi rencontrer l’altérité et façonner ses propres goûts.
Enfin, le concept de révolution citoyenne que nous porterons dans les arts et la culture est sensible aux réflexions sur la question de la gouvernance des structures culturelles. D’un côté nous mettrons fin à l’intrusion de la finance et des mécènes dans les conseils d’administration des institutions culturelles, pour lui substituer une gouvernance démocratique qui renforcera le rôle des représentant·es des employé·es et des usager·es. Cela pourra s’étendre à d’autres structures culturelles, donnant une place à la parole citoyenne d’une manière ou d’une autre. Que ce soit au tirage au sort ou en associant des associations locales, nous avons la conviction que cela ne peut qu’entraîner des dynamiques vertueuses.
Comment envisagez-vous le renforcement de la coopération entre l’Etat et les collectivités territoriales dans le domaine de la culture ?
Nous ré-instaurerons un service public de la culture, ce qui passe par des moyens accrus: 1 % de la richesse annuelle consacrée aux budgets publics de la culture, soit une hausse d’un tiers environ du budget du ministère de la Culture. Une partie de ces moyens additionnels alimentera l’appui de l’État aux collectivités. En particulier, un effort massif sera fait pour étoffer l’éducation artistique et culturelle, dont les collectivités locales sont un partenaire clé. Nous réfutons le diagnostic d’un échec de la démocratisation culturelle. Ce qui a échoué, c’est l’austérité dans la culture, et l’on voit en les conséquences sur l’éducation artistique et culturelle, sous-financée et malmenée.
Nous donnerons aux collectivités locales, comme aux autres partenaires (établissements culturels, associations), de la visibilité et du temps long, dans une démarche de confiance et en refusant la mise en compétition généralisée et la généralisation du financement sur projets.
Quels dispositifs de financement – conventions, déconcentration des crédits, enveloppes dédiées… – imaginez-vous, et à quelle hauteur, pour mieux accompagner l’engagement culturel des collectivités ?
Comme indiqué ci-dessus : nous croyons dans le long terme et en une démarche de confiance dans les acteurs du service public des arts et de la culture. Cela concerne les collectivités, acteurs essentiels avec par exemple le premier réseau public culturel de France, les bibliothèques et médiathèques.
Les outils doivent donc donner de la visibilité et du temps long, refuser la mise en concurrence et les à-coups. Les moyens financiers accrus que nous consacrerons aux budgets publics de la Culture permettent de renforcer les DRAC (donc l’ingénierie et l’expertise culturelles déconcentrées).
Par quels moyens (indexation de l’octroi d’argent public à la prise en compte des enjeux environnementaux, sensibilisation des jeunes, initiatives législatives françaises, européennes…) et pour quels objectifs à court et long termes (spectacles éco-responsables, promotion des politiques culturelles de proximité…) envisagez-vous d’inscrire l’impératif écologique dans les politiques culturelles ?
Nous voulons développer une écologie politique dans les arts et la culture. Il s’agit d’une part d’appuyer la bifurcation technique dans ces secteurs, voire d’en rendre impératives certaines pratiques. De l’autre, c’est aussi concevoir une politique culturelle basée sur des principes d’actions écologiques : s’inscrire dans le temps long et dans la proximité. Ce pourquoi nous sortirons des logiques d’appels à projet et de production effrénée pour y favoriser ici aussi des conventionnements sur le temps long et des plans d’implantation et d’itinérances des équipes artistiques sur des lieux de vie précis, à échelle humaine et sur l’ensemble du territoire national.
Nous voulons accomplir la bifurcation écologique dans les arts et la culture. Ce sera un des « grands travaux » que nous mènerons une fois au pouvoir : soit la planification de nouvelles manières de produire et diffuser la culture, dans le respect de la « règle verte » (ne pas prendre plus à la nature que ce qu’elle peut reconstituer). Nous pouvons nous appuyer sur les propositions et analyses qui émergent pour le secteur de la culture, par exemple le rapport récent du Shift Project.
Pour cela, nous développerons notamment une culture de proximité et du quotidien, qui permettra notamment de réduire les émissions carbone des déplacements pour atteindre les lieux de pratiques culturels, que ce soit les structures ou les commerces de biens culturels. Ces déplacements représentent une part importante de l’empreinte écologique des pratiques. Pour cela nous nous appuierons sur le maillage public (médiathèques, lieux conventionnés etc.) mais également sur des lieux privés indépendants de proximité comme les cinémas, boutiques de jeux vidéo ou encore librairies. Nous veillerons à leur développement et mettrons en place un plan de culture à loyers modérés pour permettre à ces structures essentielles de perdurer et de se projeter sur le long terme. Cela touche encore une fois la place et l’ancrage des associations artistiques et culturelles dont nous avons déjà pu parler.
La multiplication des récits et des imaginaires ainsi que des possibilités d’exprimer un rapport sensible et critique au monde que permettra cette nouvelle étape de démocratisation culturelle sera ainsi une des composantes essentielles de la bifurcation écologique et de société que nous proposons.
Etes-vous favorable à la création d’un Conseil national des politiques de la Nuit ?
À l’échelle locale, des espaces de concertation et de décisions politiques concernant les politiques de la nuit semblent pleinement pertinents pour permettre que se développe au mieux ce pan de la vie culturelle. Son organisation à l’échelle nationale pourrait être envisagée.